Le Parrain
Mathieu Amalric
« Sur tous les fronts et ne pouvant renoncer à rien tant il est curieux de tout, l’acteur et réalisateur Mathieu Amalric agite de sa présence le cinéma français (et au-delà), il le secoue comme un arbre à fruits. […] Le soi-disant accident de jouer, loin de le dérouter, l’a mis plus sûrement que sa seule volonté sur le chemin de la réalisation, au point de faire penser qu’un plan inconscient ou un pacte entre soi et soi a dû se sceller entre les deux Amalric, complémentaires d’emblée et pour longtemps indissociables. […] Mathieu Amalric est un réalisateur qui […] manifeste ce désir de l’autre et de sa lumière et, en même temps, conserve déjà sur pellicule une trace de la finitude toujours possible des grandes passions. […] Mathieu Amalric court après le temps pour le retenir, au moins le retarder. En attendant, il le marque. »
Bernard Benoliel, La Cinémathèque française, septembre2015
- Mange ta soupe (1996)
- Barbara Hannigan (2020)
Projet WIND(ow) 2020
«Filmez ce que vous voyez au travers d’une fenêtre de chez vous et racontez un souvenir important.»
Voici le projet initié par Thierry Méranger et les enseignants d’option Cinéma du lycée Rotrou de Dreux et hébergé par la plateforme « Par ma fenêtre » lancée un mois plus tôt par le réalisateur Benoît Labourdette. Parmi 171 films, des essais des jeunes élèves et des films inédits de confinement créés pour eux par Mathieu Amalric, Michel Gondry, José-Luis Guerin, Benoît Forgeard, Danielle Arbid, Bojina Panayotova, Nicolas Lasnibat, Serge Bozon ou Sophie Mirouze…
- Étroitement surveillé (2020) Mathieu Amalric
- Dernières séances (2020) Sophie Mirouze
Rétrospectives
Bo Widerberg
« Tout ce qui fait la richesse du cinéma de Widerberg […] : l’art de faire des sentiments une matière première, lumineuse et vibrante, une force autonome, à partir desquelles le cinéaste regarde le monde, en extrait sa beauté la plus pure et sa violence (sociale) la plus folle. D’où une mise en scène jamais psychologique, des plans habités et un montage audacieux, toujours prompts à saisir des états, des émotions au fil de motifs, d’éclats poétiques incroyablement charnels et vivants. »
Les Inrockuptibles, 28 janvier 2014
- Le Péché suédois (1963)
- Le Quartier du corbeau (1963)
- Elvira Madigan (1967)
- Adalen 31 (1969)
- Joe Hill (1971)
Ida Lupino
« Les films d’Ida Lupino sont essentiels. […] Ses héroïnes sont toujours d’une grande dignité, à l’image de ses films. C’est une œuvre marquée par l’esprit de résistance, avec un sens extraordinaire de l’empathie pour les êtres fragiles ou les cœurs brisés. »
Martin Scorsese
- Le Vaisseau fantôme (1941) Michael Curtiz
- Avant de t’aimer (1949) Ida Lupino, Elmer Clifton
- Faire face (1949) Ida Lupino
- Outrage (1950) Ida Lupino
- Bigamie (1953) Ida Lupino
René Clément
« Un cinéaste novateur doublé d’un virtuose. |…] Clément se sent proche du néoréalisme, et il est souvent présenté dans la presse italienne comme “le Rossellini français”. […] L’ensemble de la carrière de René Clément représente un cas rare dans l’histoire du cinéma français, celui d’un réalisateur qui se sera distingué dans les genres les plus divers passant de l’épique à l’intimiste, du “docu-drame” au film d’époque, de la comédie au suspense en faisant un apport original et fertile à chacun d’entre eux. »
Denitza Bantcheva, extraits de «René Clément, toujours actuel», avril 2020
- Bataille du Rail (1946)
- Jeux interdits (1952)
Roberto Rossellini
« Pilier du néoréalisme, Roberto Rossellini dont la vie et l’œuvre embrassent le cours tumultueux du xxe siècle, est l’homme qui, par un sens sans faille de l’actualité historique, fit basculer le cinéma dans une nouvelle ère. Sorti du désastre de la Seconde Guerre mondiale, le cinéma de Rossellini ne cessera d’interroger ses retombées traumatiques et ses apories morales sur l’autre moitié d’un siècle désaffecté. […] Rossellini entraîne la mise en scène dans des voies résolument non formalistes, mais en prise directe avec les choses, posant sur elles un regard expurgé de fioritures comme du moindre effet de signature. […] Jusqu’au bout, Rossellini sera resté un grand éducateur. »
Mathieu Macheret pour l’ADRC
- Stromboli (1949)
- Le Psychodrame (1956)
- Le Général della Rovere (1959)
- La Prise de pouvoir par Louis XIV (1966)
- La Passion d’Anna Magnani (2019) Enrico Cerasuolo
Vittorio Gassman
« Comédien par excellence, mettant ses dons au service de la gloire, inlassable artisan pétri de contradictions, Vittorio Gassman demeure un colosse aux pieds d’argile qui fit d’une passion sa vocation. […] Ses ultimes bravades lui faisaient dire aux journalistes : “Écrivez ce que vous voulez de moi, il suffit que vous commenciez en disant : ‘C’était le meilleur.’” »
L’Express, 6 mai 2017
- Le Fanfaron (1962) Dino Risi
- Au nom du peuple italien (1971) Dino Risi
- Nous nous sommes tant aimés (1974) Ettore Scola
- Les Nouveaux Monstres (1977) Mario Monicelli, Dino Risi, Ettore Scola
- La Famille (1987) Ettore Scola
Hommage à Michel Piccoli
« Dans le cinéma français, il est difficile, même en remontant très loin, de trouver une carrière d’acteur au tissu aussi riche et aussi changeant que celle de Michel Piccoli. […] On chercherait en vain parmi les vedettes masculines une filmographie qui proposerait à la fois tant de rencontres avec des cinéastes de première grandeur, aussi bien en France qu’ailleurs et tant de rôles mémorables. »
Christian Viviani, Hommage à Michel Piccoli, catalogue du Fema LaRochelle 1993
- Le Mépris (1963) Jean-Luc Godard
- Belle de jour (1966) Luis Buñuel
- Les Demoiselles de Rochefort (1967) Jacques Demy
- Max et les ferrailleurs (1971) Claude Sautet
- Themroc (1972) Claude Faraldo
- 7 Morts sur ordonnance (1975) Jacques Rouffio
- Adieu Bonaparte (1985) Youssef Chahine
- Mauvais Sang (1986) Leos Carax
- Milou en mai (1989) Louis Malle
- Les Équilibristes (1991) Nico Papatakis
- Habemus papam (2010) Nanni Moretti
Vues de l'Est
La Serbie et la Bulgarie
- Cinema Komunisto (2010) Mila Turajlić
- La Saveur des coings (2019) Kristina Grozeva, Petar Valchanov
- Sister (2019) Svetla Tsotsorkova
- Février (2020) Kamen Kalev
D'hier à aujourd'hui
Films cultes et films réédités
- Soy Cuba (1964) Mikhaïl Kalatozov
- La jeune fille à l’écho (1964) Arūnas Žebriūnas
- Cyclone à la Jamaïque (1965) Alexander Mackendrick
- La Bande des quatre (1979) Peter Yates
- L’Aventure intérieure (1987) Joe Dante
- Le Silence des agneaux (1991) Jonathan Demme
Horreurs et frissons
Avant-première
- The Wicker Man (1973) Robin Hardy
Les horreurs de la Hammer
Rétrospective de 7 films réédités par Tamasa
- Les Cicatrices de Dracula (1970) Roy Ward Baker
- Les Horreurs de Frankenstein (1970) Jimmy Sangster
- Docteur Jekyll et Sister Hide (1971) Roy Ward Baker
- La Momie sanglante (1971) Seth Holt
- Les Démons de l’esprit (1972) Peter Sykes
- Sueur froide dans la nuit (1972) Jimmy Sangster
- Une fille pour le diable (1976) Peter Sykes
Nuit blanche
En partenariat avec la Cinémathèque et le Festival du Film court en plein air de Grenoble, et avec l’Agence du court métrage
Ici et ailleurs
- 143 Rue du désert (2019) Hassen Ferhani
- À l’abordage (2019) Guillaume Brac
- ADN (2020) Maïwenn
- Chanson triste (2019) Louise Narboni
- Été 85 (2019) François Ozon
- Eva en août (2019) Jonás Trueba
- Golda Maria (2020) Patrick Sobelman, Hugo Sobelman
- Honeyland – La femme aux abeilles (2019) Ljubomir Stefanov, Tamara Kotevska
- L’Île au trésor (2018) Guillaume Brac
- Louxor (2020) Zeina Durra
- Mère et fille (2019) Jure Pavlović
- Michel-Ange (2019) Andreï Konchalovsky
- Petite fille (2020) Sébastien Lifshitz
- Pingouin & Goéland et leurs 500 petits (2019) Michel Leclerc
- Village de femmes (2019) Tamara Stepanyan
Le cinéma d'animation
Avant-première pour enfants
- Le Gnome et le nuage (2018) Filip Diviak, Zuzana Čupová
- Kuap (2018) Nils Hedinger
- La Baleine et l’escargote (2019) Max Lang, Daniel Snaddon
Zoom sur le stop motion
Le Fema met à l’honneur les jeunes cinéastes européens d’animation en volume, dite stop motion. Cette technique d’animation image par image permet de créer l’illusion du mouvement en donnant vie à des personnages ou des objets immobiles, jouets, peluches, marionnettes, figurines ou maquettes articulées, en papier plié, en pâte à modeler, et autres… Des studios AB en Lettonie aux loufoques créateurs belges de Panique au village, le stop motion nous ramène à un cinéma artisanal et à la texture de matériaux réels qui ravira les tout-petits comme les plus grands.
- Peur de voler (2012) Conor Finegan
- The Vast Landscape – Porcelain Stories (2014) Lea Vidaković
- La Rentrée des classes (2016) Stéphane Aubier, Vincent Patar
- La Maison du hérisson (2017) Eva Cvijanovic
- Negative Space (2017) Max Porter, Ru Kuwahata
- Bloomstreet 11 (2018) Nienke Deutz
- Raymonde ou l’évasion verticale (2018) Sarah Van Den Boom
- Winter in the Rain Forest (2019) Anu-Laura Tuttelberg
- La Foire agricole (2019) Vincent Patar, Stéphane Aubier
- Muedra (2019) Cesar Díaz Meléndez
Le cinéma muet
Un chef d’oeuvre du cinéma français, le Retour de flamme de Serge Bromberg et un programme de films des pionniers du cinéma
- Les Pionniers du cinéma (1895)
- En vacances (1906)
- Métempsychose (1907) Segundo de Chomón
- A pair of sexes (1921) Frederic Sullivan
- Visages d’enfants (1923) Jacques Feyder
- Les Puces savantes (1926) Robert F. Mac Gowa
- Christmas comes but once a year (1936) Dave Fleischer
- On the Mall (1941)
- The Toy Doll Case (1954)
Le festival toute l'année
Les courts métrages d’ateliers 2020/2021
Le Fema élargit, édition après édition, le champ de ses missions : activités pédagogiques à destination de tous les publics, accompagnement d’artistes. à travers de multiples collaborations, le festival contribue à la sensibilisation des jeunes spectateurs et offre un accès privilégié aux pratiques cinématographiques à travers différents dispositifs, s’adressant aussi bien aux étudiants en cinéma les plus naturellement concernés qu’à celles et ceux qui sont souvent éloignés de la culture. Il accueille cette année les réalisatrices et réalisateurs Diane Sara Bouzgarrou, Adrien Charmot, Nicolas Habas, Yannick Lecoeur, Perrine Michel et Frédéric Ramade pour des projets de courts métrages écrits et tournés dans l’agglomération rochelaise et au-delà.
Films produits par le Fema
Parallèlement au travail de programmation classique qui constitue le cœur de son activité, le Festival La Rochelle Cinéma élargit, édition après édition, le champ de ses missions : activités pédagogiques à destination de tous les publics, accompagnement d’artistes. à travers de multiples collaborations, le festival contribue à la sensibilisation des jeunes spectateurs et offre un accès privilégié aux pratiques cinématographiques à travers différents dispositifs, s’adressant aussi bien aux étudiants en cinéma les plus naturellement concernés qu’à celles et ceux qui sont souvent éloignés de la culture. Il accueille chaque année plusieurs réalisateurs en résidence pour des projets de courts métrages écrits et tournés dans l’agglomération rochelaise et au-delà.
- Et je ne reviendrai pas en arrière (2020) Adrien Charmot
- Le Corps de la ville – Le Jour d’après (2020) Nicolas Habas
- Le Premier Pas (2020)
- Villeneuve Goes America (2020) Frédéric Ramade