Entouré des siens à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire, Carlo se souvient du passé : ses amours avec Adriana et Beatrice, la montée du fascisme, les enfants…
Une chronique familiale pleine de finesse et de tendresse, « la chronique vive-amère des gens d’un siècle et du temps dérobé ».
« À Naples, j’effectue des repérages pour mon film Macaroni. Un jour, j’entre dans une petite boutique de brocanteur. Un vieux monsieur m’y reçoit, me montre la photographie encadrée d’une grande famille réunie autour d’une table. La photo est ancienne, on y voit des gens d’âges divers, un petit enfant assis sur des coussins. “C’est moi”, dit le vieux monsieur. Cela m’a donné beaucoup de joie et d’émotion. La vie avec tous ses problèmes, toutes ses épreuves, est toujours belle et digne d’être vécue. L’image peut restituer cette beauté. De cette rencontre à Naples naquit La Famille. »
Ettore Scola, propos recueillis par Jacques Siclier, Le Monde, août 1987