Le Mépris

Jean-Luc Godard

Italie/France — 1963 — 1h43 — fiction — couleur

scénario Jean-Luc Godard, d’après le roman d’Alberto Moravia image Raoul Coutard, Alain Levent son William-Robert Sivel musique Georges Delerue, Piero Piccioni montage Agnès Guillemot, Lila Lakshmanan production Rome-Paris-Films, Compania Cinematografica Champion, Les Films Marceau source Carlotta Films interprétation Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Jack Palance, Giorgia Moll, Fritz Lang, Raoul Coutard

Paul Javal, un auteur dramatique, a perdu toute confiance en lui. Il accepte de réécrire les scènes de L’Odyssée que tourne Fritz Lang pour le producteur Prokosch. Sans raison apparente, un malaise s’installe entre Paul et son épouse, Camille. Prokosch invite le couple à suivre le tournage des extérieurs du film sur l’île de Capri.

Palme d’or Cannes 1985

« Quand on pense à des grands acteurs, on pense à leurs personnages. Le monstre, c’est celui qui n’imite pas, […] c’est du côté du sublime plutôt que du beau. […] Le génie de Piccoli, c’est le génie impersonnel : le génie de celui qui ne croit pas à la présence de l’acteur dans le film. Après avoir vu Le Mépris, Fritz Lang envoie une lettre à Piccoli pour lui témoigner son admiration : “Je sentais que ce n’était pas un acteur jouant un rôle mais un homme vivant cherchant sa vocation, son âme véritable, et souffrant.” […] C’est tout le secret et le mystère du “monstre” : être dépassé par quelque chose, par la machine cinéma. »

Hélène Frappat, France Culture, 15 juin 2020