La jeune fille à l’écho

Arūnas Žebriūnas

Lituanie — 1964 — 1h05 — fiction — noir et blanc — vostf

Titre original Paskutinė atostogų diena scénario Youri Naguibine, Arūnas Žebriūnas, Anatolijus Čerčenko image Jonas Gricius son Petras Lipeika, Stasys Vilkevičius musique Algimantas Bražinskas montage Izabelė Pinaitytė, Lilija Zivienė production Lietuvos kino studija source ED Distribution interprétation Lina Braknytė, Valeri Zoubarev, Bronius Babkauskas, Kalju Karmas

C’est le dernier jour des vacances pour Vika. Vêtue de sa robe ample, les cheveux au vent, elle arpente le littoral déjà maintes fois foulé par ses pieds nus au cours de l’été. Libre de ses mouvements et de la présence des adultes, cette petite fille hardie, cor de chasse autour du cou, laisse son innocence et sa curiosité la guider, sans crainte. De nature farouche, elle ne se laisse pourtant pas impressionner par le groupe de garçons, autres résidents de cette plage hors du monde et du temps. Vika leur tient tête jusqu’à démonter leurs jeux de pouvoir. Romas, un nouvel arrivant intrigué par cette petite fille intrépide, obtient sa confiance et sa sympathie. Vika accepte de le conduire jusqu’au creux des regs pour lui confier son secret.

Prix du Jury Locarno 1965

« Une pépite lituanienne. [… Après La Belle] La Jeune Fille à l’écho, tenu pour l’un des films majeurs du cinéma lituanien, est encore plus beau, flânerie de fin d’été sur les traces d’une préado capable de s’émerveiller du monde qui l’entoure. Pour le cinéaste, mettre en scène des enfants constituait un moyen de contourner la censure et d’élaborer une critique feutrée du régime soviétique. […] Le réalisateur filme ces paysages avec une caméra qui s’emballe, comme pour en capter la rumeur insaisissable. […] Alternant oppositions – la solidité des pierres contre la fluidité de l’eau – et résonances […], le film devient pure poésie. Sa grâce résiste aux interprétations. »

Nicolas Didier, Télérama, 5 septembre 2020