Le juge Bonifazi est un magistrat honnête, qui a une conception très personnelle de la justice : il lutte contre tout ce qui pervertit la société, la corruption et la spéculation. En enquêtant sur la mort d’une jeune fille, Silvana Lazzarini, il est amené à interroger Santenicito, un riche industriel corrompu qui semble lié à cette disparition.
« Un thriller judicaire d’une férocité incroyable et réjouissante. Il faut découvrir d’urgence cette fable cruelle où Ugo Tognazzi, remarquable de retenue, presque impassible, tente de coincer pour un meurtre qu’il n’a peut-être pas commis, un industriel parvenu, corrompu et pollueur – c’est Vittorio Gassman qui “fanfaronne” avec une ironie tragique. […] Le film regorge d’idées choc, […] [comme par exemple] cette idée d’aller chercher Gassman en pleine “party” costumée plus ou moins orgiaque : c’est en centurion qu’il se rend chez le juge… “Mes films sont assez amers et ils ne racontent pas des histoires seulement agréables”, disait Risi. “Il y a toujours au-dessous une réalité plutôt sinistre qui est celle du pays dans lequel je vis.” Au nom du peuple italien est un plaisir de jeu de massacre (réaliste) et une réussite totale. »
Aurélien Ferenczi, Télérama, 2008