143 rue du désert est une sorte de road-movie immobile. Ce sont les kilomètres qui défilent en hors-champ. Dans son café minuscule aux ouvertures magiques, fenêtres sur un monde infini, Malika a les atours d’une héroïne de roman, une ogresse malicieuse, une femme seule au milieu de nulle part, avec un horizon balayé par la valse des camions qui filent sur la route du désert.
Prix du Meilleur Réalisateur émergent Locarno 2019
Montgolfière d’argent Festival des 3 Continents Nantes 2019
« Peindre un détail pour évoquer le paysage, c’est ainsi qu’Hassen Ferhani s’attache à rester dans ce petit théâtre pour raconter cette femme et l’Algérie. On perçoit, dans les récits, l’épuisement, la lassitude d’un régime politique à bout. Ce pays au bord, comme ce café au bord, juste avant que les manifestations ne commencent. »
Aurélia Barbet, cinéaste, Acid