Victor Sjöström
Cinéaste, Suède
Né le 20 septembre 1879 à Sibodal, en Suède. Comédien et metteur en scène, il est engagé dès 1912 comme réalisateur par Charles Magnusson, le chef de production de la Svenska Biografteatern. Aux côtés de Mauritz Stiller, Victor Sjöström établit les bases de « l’école scandinave » par une production extrêmement dense où les paysages sauvages et les sentiments romantiques jouent les premiers rôles. Si de nombreux films ont disparu lors de l’incendie des studios suédois en 1941, ceux qui ont survécu, comme Terje Vigen (1916), Les Proscrits (1917) ou La Charrette Fantôme (1921), témoignent de l’importance et de la modernité de Sjöström. Il part ensuite aux États-Unis sur l’invitation de Louis B. Mayer, et réalise pour la MGM (sous le nom de Victor Seastrom) Larmes de clown (1924), La Lettre écarlate (1926) et Le Vent (1928). Sa carrière de réalisateur périclite avec l’arrivée du parlant, et Sjöström sera comédien, notamment chez Ingmar Bergman dans Les Fraises sauvages (1957), jusqu’à son décès en 1960.
Filmographie (Réalisateur) INGEBORG HOLM (1913) – LE MIRACLE MIRAKLET (1913) – L’AMOUR PLUS FORT QUE LA HAINE KÄRLEK STARKARE ÄN HAT (1913) – DEMI-SANG HALVBLOD (1913) – LE PASTEUR PRÄSTEN (1913) – LA GRÈVE STREJKEN (1913) – LA FILLE DE LA HAUTE MONTAGNE HÖGFJÄLLETS DOTTER (1914) – NE JUGEZ PAS DÖMEN ICKE (1914) – L’ENFANT DE LA RUE GATANS BARN (1914) – LES CŒURS SE RENCONTRÈRENT HJÄRTAN SOM MÖTAS (1914) – L’ARGENT DE JUDAS JUDASPENGAR (1915) – LA FILLE DU GOUVERNEUR LANDSHÖVDINGENS DÖTTRAR (1915) – LES VAUTOURS DE LA MER HAVSGAMAR (1915) – THÉRÈSE (1916) – L’ÉTRANGE AVENTURE DE L’INGÉNIEUR LEBEL DÖDKYSSEN (1916) – TERJE VIGEN (1916) – LA FILLE DE LA TOURBIÈRE TÖSEN FRÅN STORMYRTORPET (1917) – LES PROSCRITS BERG-EJVIND OCH HANS HUSTRU (1917) – LA VOIX DES ANCÊTRES INGMARSSÖNERNA (1919) – LE MONASTÈRE DE SANDOMIERZ KLOSTRET I SENDOMIR (1920) – LA MONTRE BRISÉE KARIN INGMARSDOTTER (1920) – MAÎTRE SAMUEL MÄSTERMAN (1920) – LA CHARRETTE FANTÔME KÖRKARLEN (1921) – L’ÉPREUVE DU FEU VEM DÖMER ? (1921) – LA MAISON CERNÉE DET OMRINGADE HUSET (1922) – LE VAISSEAU TRAGIQUE ELD OMBORD (1922) – LE GLAIVE DE LA LOI NAME THE MAN (1924) – LARMES DE CLOWN HE WHO GETS SLAPPED (1924) – LA LETTRE ÉCARLATE THE SCARLET LETTER (1926) – LE VENT THE WIND (1928) – LA FEMME DIVINE THE DIVINE WOMAN (1928) – LE DÉSIR DE CHAQUE FEMME A LADY TO LOVE (1930) – SOUS LA ROBE ROUGE UNDER THE RED ROBE (1937)
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE (ACTEUR)
Filmographie (Réalisateur) LE MEILLEUR FILM DE THOMAS GRAAL THOMAS GRAALS BÄSTA FILM MAURITZ STILLER (1917) – LA NUIT DE LA SAINT-JEAN VALBORGSMÄSSOAFTON GUSTAF EDGREN (1935) – ORDET GUSTAF MOLANDER (1943) – VERS LA JOIE TILL GLÄDJE INGMAR BERGMAN (1950) – KÄRLEK GUSTAF MOLANDER (1952) – HÅRD KLANG ARNE MATTSSON (1952) – MÄNNEN I MÖRKER ARNE MATTSON (1955) – LES FRAISES SAUVAGES SMULTRONSTÄLLET INGMAR BERGMAN (1957)
Films programmés au Fema
Ingeborg Holm
L’Argent de Judas
Terje Vigen
La Fille de la tourbière
Les Proscrits
La Montre brisée
La Charrette fantôme
Larmes de clown
La Lettre écarlate
La Femme divine
Le Vent
Sous la robe rouge
Les Fraises sauvages
— acteur
- Ingeborg Holm (1913)
- L’Argent de Judas (1915)
- Terje Vigen (1916)
- La Fille de la tourbière (1917)
- Les Proscrits (1917)
- La Montre brisée (1919)
- La Charrette fantôme (1921)
- Larmes de clown (1924)
- La Lettre écarlate (1926)
- La Femme divine (1928)
- Le Vent (1928)
- Sous la robe rouge (1937)
- Les Fraises sauvages (1957)
Dans nos archives...
Textes
Gösta Werner — 1984
Victor Sjöström et la tradition suédoise
Dans l'histoire du cinéma, on parle souvent de « la tradition suédoise » en se référant surtout à Victor Sjöström et à Mauritz Stil-ler pour la période du film muet, et, en ce qui concerne une époque plus récente, à Ing-mar Bergman. On se souvient aussi...
Mathieu Macheret, critique de cinéma — 2019
Scènes de la vie parallèle
Figurant en bonne place dans les dictionnaires de cinéma, et pourtant peu montrée, l’œuvre de Victor Sjöström mérite une piqûre de rappel. Son importance a partie liée à une période méconnue et néanmoins décisive de l’histoire du cinéma : l’âge d’or de...