Il est des cinéastes qui glanent une gloire éphémère et quelques prix dans les festivals internationaux, puis retombent dans un pur-gatoire dont ils semblent sortir : Masaki Kobayashi est de ceux-là — du moins vu d’ici. De la même génération que Kurosawa, Ichi-kiwa ou Kinoshita (pour qui il fut assistant dans les années d’après-guerre à… Lire la suite »
Auteur/autrice : Etienne Delcambre
L’art naturel de Rauni Mollberg
Rauni Mollberg n’a réalisé que quatre films de fiction pour le grand écran, mais ceux-ci l’ont déjà hissé au niveau des plus grands réa-lisateurs de la Finlande d’après-guerre. L’art de Rauni Mollberg vient du paysage fin-landais. Ses caractères ne progressent pas au premier-plan d’un pré, d’un lac, ou d’une forêt, mais profondément à l’intérieur de… Lire la suite »
Le cinéastre retrouvé ?
Il est des cinéastes vivants et actifs, dont le Panthéon n’est guère remis en cause quelle que soit la valeur intrinsèque des composan-tes de l’oeuvre, d’un opus à l’autre. Il en va ainsi, par exemple, de Fellini, Kubrick ou Bergman, dont quatre plans suffisent à dési-gner l’auteur, comme quatre mesures permet-tent également de reconnaître Mozart,… Lire la suite »
Humberto Solas
La nuit des espions Le soir tombe, un camaïeu de gris et de bruns, sur la Schlaknell, petite rivière frontalière. La brume s’élève lentement du cours d’eau tranquille, et nappe, tout autour, les bois de bouleaux et de sapins comme saupoudrés de poussière de charbon. Le pont de fer, gangue de croisillons métalliques, est vide…. Lire la suite »
Les cinémas baltes: dans les soubresauts de l’histoire
Le cinéma des trois républiques baltes est l’un des plus méconnus de toutes les républiques soviétiques. Pour le public occidental, il n’existait quasiment pas jusqu’à la décou-verte toute récente des écoles de documentai-res de Riga et de Tallin, de l’animation estonienne. Pour le public soviétique, il ren-voyait à une image de cinéma commercial type série… Lire la suite »
Note sur le service audiovisuel du Ministère de l’Agriculture
Dès 1929, on trouve trace écrite d’un «ser-vice du cinématographe agricole » au Minis-tère de l’Agriculture. Déjà, en 1922, «le cinématographe » était perçu par le Ministère comme pouvant « rendre les plus grands ser-vices dans l’enseignement et la vulgarisation agricoles ». C’est de cette époque que datent les 500 titres aujourd’hui conservés et remis… Lire la suite »
Soirée en l’honneur de l’Institut Lumière
Présentations de l’Institut Lumière par le Dr Jekyll et par Mr Hyde «Les chants alternés plaisent aux Muses » (je cite en français, pour être compris même au Ministère)VO (version optimiste, officielle) A Lyon-Monplaisir, l’Institut Lumière… Rue du Premier-Film — adresse imprenable : ils n’en n’ont pas en Amérique — au château des Frères Lumière…. Lire la suite »
Nuit blanche du film noir
Tout a été dit, un vrai tir groupé. Se reporter aux digressions judiciaires des spécialistes du genre. Relire les déclarations d’amours criminelles de tous ces cinéphiles à jamais perdus par tous lts regards illumi-nant l’histoire du film noir, toutes ces œilla-des assassines continuant de perforer allègrement le pauvre écran qui, pourtant, ne lui en demande… Lire la suite »
La mémoire des sentiments
Hou Hsiao-Hsien est au cinéma de Taïwan ce que Chen Kaige est actuellement au cinéma chinois. A la fois le signe de l’émergence d’une vague, d’une nouvelle génération’ qui a imprimé un nouveau ton et l’affirmation, à travers ses films, d’un cinéma d’une force et d’une orginalité qui tranchent avec l’ensemble. Si la France, l’Europe… Lire la suite »
Stephen Frears
Dans une des premières séquences de Sammy and Rosie Get Laid, la police s’oppose à coups de matraques aux manifestants prin-cipalement de couleurs, d’un quartier londo-nien. Dans la séquence finale du même film, des buldozers détruisent un bidonville. Sammy et Rosie est une des plus impitoya-bles descriptions de la Grande-Bretagne That-chérienne, où les classes les… Lire la suite »