John Cassavetes
Cinéaste, Etats-Unis
John Cassavetes (9 décembre 1929 à New York – 3 février 1989 à Los Angeles) est un acteur, scénariste et réalisateur américain. Il commence sa carrière comme comédien. Il endosse plusieurs rôles d’abord au théâtre puis à la télévision, dans des séries télévisées dont la plus connue est Johnny Staccato. Sa notoriété prend forme quand il passe au cinéma, notamment dans Face au crime (Crime in the streets) de Don Siegel ou encore The Edge of the City de Martin Ritt.
Mais c’est surtout derrière la caméra, en tant que cinéaste, que John Cassavetes va se distinguer. En 1956, il crée un atelier théâtral et travaille des improvisations qui serviront de base à la réalisation de son premier film, Shadows, en 1959. Filmé de façon quasi documentaire, ce long métrage porte les prémices d’une œuvre qui métamorphose la pellicule en une radiographie d’une société américaine conformiste et aliénante.
Faces, Une femme sous influence, Opening Night persistent dans une dynamique indépendante. Il libère le jeu d’acteur qu’il place au centre de son dispositif cinématographique. Ses films révèlent le talent de son épouse Gena Rowlands et de plusieurs de ses amis tels Peter Falk ou Ben Gazzara. Cinéaste reconnu pour son style personnel privilégiant le jeu de l’acteur, et pour sa désinvolture à l’égard de la technique cinématographique, il marque les générations suivantes de réalisateurs américains.
Filmographie Réalisateur 1959 : Shadows (RE 1957) 1962 : La Ballade des sans espoir (Too Late Blues) 1963 : Un enfant attend (A Child is Waiting) 1968 : Faces 1970 : Husbands 1971 : Ainsi va l’amour (Minnie and Moskowitz) 1974 : Une femme sous influence (A Woman Under the Influence) 1976 : Le Bal des vauriens / Meurtre d’un book-maker chinois (The Killing of a Chinese Bookie) 1978 : Opening Night 1980 : Gloria 1983 : Torrents d’amour / Love Streams (Love Streams) 1985 : Big Trouble
Films programmés au Fema
Dans nos archives...
Textes
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"Oh ! T'aurais vu ça... C'était du Cassavetes !"
« Oh! T’aurais vu ça… C’était du Cassavetes! ». L’expression est passée dans le langage courant pour ceux qui ont apprécié ses films. Dès que le quotidien se survolte à profusion, que ça disjoncte et se rebranche pire, avec des éclairs de joie,...
Jean-François Stévenin — 1987
John Cassavetes
Comme pour faire pardonner quelque effronterie de goût, les admirateurs de Cassavetes essaient trop souvent de défendre son cinéma en lui donnant des excuses. On s'efforce de justifier un défaut technique par une qualité d'émotion, un balbutiement à rallonge...