Auteur/autrice : Etienne Delcambre

Deux analyses pour un film retrouvé

Depuis la nouvelle première du film les Ailes de Mauritz Stiller (1916) à la Cinémathèque de Stockholm, le 27 novembre 1987, le film a suscité une polémique entre Fredrik Silvers-tolpe (dans « Chaplin » n° 214/février 1988 — revue de cinéma de l’Institut du Film sué-dois) et l’historien du cinéma Gôsta Werner. Le négatif original… Lire la suite »

Lumière, à bâtons rompus

« La scène se passe sur un quai de la gare de La Ciotat en 1895 : un homme derrière une étrange boîte fixée sur un trépied tourne une manivelle sur le côté de la boîte. Un train de voyageurs entre en gare. — « Monsieur Lumière, pourquoi filmez-vous ? » — « S’il vous plaît, répondez ! »… Lire la suite »

Mauritz Stiller

Mauritz Stiller est avec Victor Sjôstrôm le grand nom du cinéma muet suédois. Mais ni l’un ni l’autre n’ont édifié leur statue de grand créateur. Il leur a fallu plusieurs années et un grand nombre de films pour qu’ils maîtrisent le nouvel art et soient mûrs pour leur grande oeuvre : construire le cinéma muet… Lire la suite »

Magnani, légende fermée

Qu’on me permette de reprendre ce que j’avais écrit sur Anna Magnani dans le Dic-tionnaire du Cinéma (Larousse) : (…) « le grand public qui l’a aimée (…) l’a transfor-mée en un symbole de l’Italie ressuscitée de ses cendres. » En effet, autour d’elle s’est créée — déjà de son vivant, mais bien plus encore… Lire la suite »

Kon Ichikawa

En 1956, un film japonais, la Harpe de Bir-manie, obtenait le Prix San Giorgio, à Venise et, en pleine renaissance du cinéma nippon après la guerre, attirait l’attention sur un « jeune cinéaste », Kon Ichikawa. Ce dernier avait tout de même 41 ans, et avait dirigé un nombre confortable de films depuis ses débuts… Lire la suite »

Jerzy Kawalerowicz

Jerzy Kawalerowicz est né le 19 janvier 1922 à Gwozdziec (ou Gvozdets, Galicie, aujourd’hui Ukraine). En ces années-là, la population d’une ville de cette importance comprenait 60 % de juifs, 30% d’Ukrainiens, 10 % de Polonais. De ce fait le jeune Jerzy avait beaucoup de collègues et d’amis juifs. Ce monde, car il s’agit bien… Lire la suite »

L’inquiétante douceur de vivre

Adoor Gopalakrishnan fait partie de cette génération, la première en Inde, à ne pas avoir appris le cinéma sur le terrain, via l’assista-nat, mais à l’école et à la Cinémathèque de son pays. Un peu par hasard. Issu d’une famille d’acteurs du théâtre Kathakali, Adoor — c’est le nom d’un petit village du Kérala, célèbre… Lire la suite »

John Cassavetes

Comme pour faire pardonner quelque effronterie de goût, les admirateurs de Cassavetes essaient trop souvent de défendre son cinéma en lui donnant des excuses. On s’efforce de justifier un défaut technique par une qualité d’émotion, un balbutiement à rallonge par l’apologie de l’improvisation, l’incongruité d’un raccord par la volonté de « déran-ger »… De tels… Lire la suite »

Vive Olmi

Pourquoi « Vive Olmi » ? La première réponse, bien entendu, fleurit dans la sphère des sentiments : quand un ami vient tout juste de sortir d’une mauvaise passe et commence à regarder à nouveau vers l’avenir, on ne peut manquer de le fêter. Mais il existe un cercle assez large de cinéastes, de critiques… Lire la suite »

A la découverte du cinéma géorgien

Déroutant par sa richesse et sa créativité, le cinéma géorgien soviétique constitue cepen-dant une des écoles cinématographiques nationales les plus originales tant l’hétéro-généité des sources d’inspiration, la diversité des langages et des partis pris personnels res-tent enracinés dans ce qui fait la force et la spécificité de cette culture millénaire. Loin d’avoir freiné cette maturation,… Lire la suite »