Qu’on me permette de reprendre ce que j’avais écrit sur Anna Magnani dans le Dic-tionnaire du Cinéma (Larousse) : (…) « le grand public qui l’a aimée (…) l’a transfor-mée en un symbole de l’Italie ressuscitée de ses cendres. » En effet, autour d’elle s’est créée — déjà de son vivant, mais bien plus encore… Lire la suite »
Auteur/autrice : Etienne Delcambre
Kon Ichikawa
En 1956, un film japonais, la Harpe de Bir-manie, obtenait le Prix San Giorgio, à Venise et, en pleine renaissance du cinéma nippon après la guerre, attirait l’attention sur un « jeune cinéaste », Kon Ichikawa. Ce dernier avait tout de même 41 ans, et avait dirigé un nombre confortable de films depuis ses débuts… Lire la suite »
Jerzy Kawalerowicz
Jerzy Kawalerowicz est né le 19 janvier 1922 à Gwozdziec (ou Gvozdets, Galicie, aujourd’hui Ukraine). En ces années-là, la population d’une ville de cette importance comprenait 60 % de juifs, 30% d’Ukrainiens, 10 % de Polonais. De ce fait le jeune Jerzy avait beaucoup de collègues et d’amis juifs. Ce monde, car il s’agit bien… Lire la suite »
L’inquiétante douceur de vivre
Adoor Gopalakrishnan fait partie de cette génération, la première en Inde, à ne pas avoir appris le cinéma sur le terrain, via l’assista-nat, mais à l’école et à la Cinémathèque de son pays. Un peu par hasard. Issu d’une famille d’acteurs du théâtre Kathakali, Adoor — c’est le nom d’un petit village du Kérala, célèbre… Lire la suite »
John Cassavetes
Comme pour faire pardonner quelque effronterie de goût, les admirateurs de Cassavetes essaient trop souvent de défendre son cinéma en lui donnant des excuses. On s’efforce de justifier un défaut technique par une qualité d’émotion, un balbutiement à rallonge par l’apologie de l’improvisation, l’incongruité d’un raccord par la volonté de « déran-ger »… De tels… Lire la suite »
Vive Olmi
Pourquoi « Vive Olmi » ? La première réponse, bien entendu, fleurit dans la sphère des sentiments : quand un ami vient tout juste de sortir d’une mauvaise passe et commence à regarder à nouveau vers l’avenir, on ne peut manquer de le fêter. Mais il existe un cercle assez large de cinéastes, de critiques… Lire la suite »
A la découverte du cinéma géorgien
Déroutant par sa richesse et sa créativité, le cinéma géorgien soviétique constitue cepen-dant une des écoles cinématographiques nationales les plus originales tant l’hétéro-généité des sources d’inspiration, la diversité des langages et des partis pris personnels res-tent enracinés dans ce qui fait la force et la spécificité de cette culture millénaire. Loin d’avoir freiné cette maturation,… Lire la suite »
Les vingt ans du studio Action
La création du Studio Action Fin 1966, deux cinéphiles de province, Jean-Max Causse et Jean-Marie Rodon, auxquels se joindra, pour un temps, Roger Taverne, au sortir de leurs études supérieures (E.S.C., Science Po), constatent une carence dans la diffusion de certains films du répertoire. Pariant sur le fait que de nombreux amateurs doivent se trouver… Lire la suite »
Un pessimisme à visage humain
Des nombreux cinéastes nippons délaissés par les circuits internationaux du cinéma, Gosho est, avec Naruse, le plus prisé des Japonais eux-mêmes. Certes, il n’a pas la sta-ture d’un Mizoguchi ou d’un Kurosawa, ni la cohérence d’écriture d’un Ozu, mais il pos-sède cette qualité d’humanité qui parvient à transcender le matériau le plus faible. Comme le… Lire la suite »
Max mon amour
Ouvrons l’Histoire du Cinéma de Georges Sadoul, qu’y lisons-nous concernant Max Ophuls ? Qu’il restera toujours marqué par une certaine « surcharge baroque », héritée de l’expressionnisme ; que sa sensibilité s’est exprimée dans des films « fort inégaux », la Ronde en particulier, témoignant d’une « désinvolture pesante ». Pour René Jeanne et Charles… Lire la suite »