Robert Siodmak

Cinéaste, Allemagne

Robert Siodmak est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur allemand né le 8 août 1900 à Dresde (Allemagne), décédé le 10 mars 1973 à Locarno (Suisse).

Robert Siodmak est né dans une famille d’origine polonaise juive à Dresde en 1900 (et non à Memphis aux États-Unis comme on croit souvent). Il travaille en Allemagne comme metteur en scène et banquier avant de devenir scénariste pour le réalisateur Curtis Bernhardt en 1925.

Quatre ans plus tard il réalise son premier film muet, Les Hommes le dimanche, avec l’aide au scénario de son frère Curt et de deux débutants qui deviendront célèbres par la suite, Billy Wilder et Fred Zinnemann. La montée du nazisme au début des années 1930 le pousse à l’exil.

Il se rend à Paris tout d’abord où il réalise plusieurs films dont La crise est finie (1934) et La vie parisienne (1936) avant de s’envoler vers Hollywood. C’est en 1941 qu’il réalise son premier film américain West Point Widow. Après cette expérience il signe un contrat avec les studios Universal pour sept ans. C’est ce contrat qui va lui permettre d’imposer son style, très influencé par l’expressionnisme allemand et le cinéma de Welles (Citizen Kane constitue pour lui un modèle indépassable), et de signer quelques-uns des films noirs les plus marquants dont Les tueurs en 1946.

Siodmak retourne en Europe en 1951 après avoir signé un dernier film avec son acteur fétiche, Burt Lancaster, Le corsaire rouge. Il travaille également au scénario de ce qui deviendra plus tard Sur les quais avec Budd Schullberg. Malgré ses protestations, il ne sera pas crédité pour ce film contrairement à Schullberg.

La fin de sa carrière est faite d’une série de déceptions. Il meurt en Suisse en 1973.

ROBERT SIODMAK (1900-1973)
Bien que né aux USA, il fait une première carrière allemande. Il est chassé par Goeb-bels et tente une carrière en France. En 1934 il réalise une comédie sur la grande dépres-sion : La Crise est finie. On peut penser à cette époque que la France ne sera pas qu’une étape pour ce cinéaste. Il s’enfuit pourtant aux USA quand les Allemands arrivent à Paris et y mène une carrière mar-quante. Il a en commun avec Lang et Trivas d’avoir voulu revenir en Allemagne à l’issue de la guerre. La Crise est finie est un cas intéressant de film qui constitue un pont entre les influen-ces réciproques et les étapes du trajet Europe de l’Est-France-Hollywood. Ce film paraît l’adaptation à la française des comédies musicales américaines qui pren-nent la crise économique des anné 30 comme arrière-fond social pittoresq ou décoratif (Goldiggers, 1933, les Astaire-Rogers…). Comme si Siodmak (à l’image de Wilder avec Mauvaise graine) profitait de son étape française pour « s’échauffer » dans un style de films, trop à l’écart avec le mode de production français. (Une étape française dans la carrière de…, catalogue 1983)

Filmographie Menschen am Sonntag (coréal. Les Hommes le dimanche, 1929) ; Abschied (1930) ; Der Mann, der seinen Môrder sucht (1931) ; Voruntersuchung (version française : Autour d’une enquête, 1931) ; Stiirme der Leidenschaft (version française : Tumultes, 1932) ; Quick (version française : Quick, 1932) ; Brennendes Geheimnis (1933) ; Le Sexe faible (1934) ; La Crise est finie (1934) ; La Vie parisienne (1936) ; Mister Flow (1936) ; Cargaison blanche (1937) ; Mollenard (1938) ; Pièges (1939) ; West Point Widow (1941) ; Fly by Night (1942) ; The Night before the Divorce (1942) ; My Heart Belongs to Daddy (1942) ; Someone to Remember (1943) ; Son of Dracula (1943) ; Cobra Woman (Le Signe du Cobra, 1943) ; Phantom Lady (Les Mains qui tuent, 1944) ; Christmas Holiday (1944) ; The Suspect (Le Suspect, 1944) ; The Strange Affair of Uncle Harry (1945) ; The Spiral Staircase (Deux mains la nuit, 1945) ; The Killers (Les Tueurs, 1946) ; The Dark Mirror (Double énigme, 1946) ; Time out of Mind (1947) ; Criss Cross (Pour toi j’ai tué, 1948) ; Cry of the City (La Proie) ; The Great Sinner (Passion fatale, 1949) ; Thelma Jordan (La Femme à l’écharpe pailletée, 1949) ; Deported (1950) ; The Whistle at Eaton Falls (1951) ; The Crimson Pirate (Le Corsaire rouge, 1952) ; Le Grand Jeu (1954) ; Die Ratten (Les Rats, 1955) ; Mein Vater der Schauspieler (1956) ; Nachts, wenn der Teufel kam (Les S.S. frappent la nuit, 1957) ; Dorothea Angermann (1959) ; The Rough and the Smooth (1959) ; Katia (1959) ; Mein Schulfreund (1960) ; L’Affaire Nina B. (1961) ; Escape from East Berlin (Tunnel28, 1962) ; Der Schut (1964) ; Der Schatz der Azteken ; Die Pyramiden des Sonnen-gottes (1964) ; Custer of the West (Custer homme de l’Ouest, 1967) ; Der Kampf um Rom (1968)

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