Pier Paolo Pasolini plaide la cause d’une ville légendaire, qui a gardé son aspect de cité médiévale, d’une beauté sublime mais irréelle, probablement parce qu’aucune influence étrangère ne s’y est jamais exercée pendant des siècles. Il faut alors que Sanaa obtienne de l’Unesco d’être classée au patrimoine mondial de l’humanité. [Ce qui fut finalement obtenu en 1986.]
« Pasolini compose un diptyque d’une rare efficacité symbolique […]. En jetant un pont entre l’Italie et le Yémen, renforcé par le remontage du premier film permettant d’accueillir les images du second, l’analyse comparée des villes d’Orte et de Sanaa permet à Pasolini d’associer dans une fresque unique des pertes de références identitaires séculaires. »
Marco Bertozzi, « Un cinéma blessé : Pasolini et le mythe de la ville intacte », Cinémas, automne 2016