Cheng Shiang-Chyi, Ni Shu-Chun, Wang Wyei-Ming, Wang Bo-Sen
Taipei, capitale de Taïwan. Une ville phare à la croisée des chemins entre la haute technologie occidentale et les valeurs orientales. Une ville enracinée dans de vieux idéaux d’ordre social confucianiste, en lutte en même temps avec le stress et les tensions qu’apportent la recherche d’identité et l’apprentissage de la vie de chacun. À l’approche de la fin du xxe siècle, quel meilleur endroit que cette sorte de sanctuaire dédié aux battants pour donner naissance à une nouvelle société ? Pendant deux jours et demi, des jeunes gens essaient d’y poursuivre leurs rêves et leurs désirs.
« Se livrant à d’imprévisibles embardées entre comédie sociologique, drame sentimental et pamphlet politique, œuvre burlesque parfois aux franges du fantastique, abstraite à certains égards mais d’une abstraction trépidante et composite, Edward Yang se lance [avec Confusion chez Confucius] dans une construction plus complexe, mobilisant pas moins d’une dizaine de personnages principaux. Il s’agit d’une comédie qui lorgne vers le burlesque, voire le grotesque, en même temps qu’elle recourt aux structures du mélodrame, pour dresser un réquisitoire précis et combatif contre les dérives de la société taïwanaise en plein boom économique. »
Jean-Michel Frodon, La Cinémathèque française, décembre 2010 & Le Cinéma d’Edward Yang, Éditions Carlotta, 2025



