Kaouther Ben Hania et les cinéastes tunisiennes

« Il n’y a pas meilleur guide que la cinéaste de La Belle et la Meute pour suivre les mouvements, les errances et les révoltes de l’histoire récente de son pays. […] Dans son club de cinéma, elle a découvert en même temps les films et la politique, les élans du cœur et ceux de la pensée. Hommes et femmes se retrouvaient là, après le travail, pour débattre et lire des scénarios, défendre le prolétariat et critiquer le gouvernement. Un monde secret, turbulent, bouillonnant, dont elle ne soupçonnait pas l’existence. […] Le cinéma tunisien est profondément enraciné dans cet art de la débrouille et des tournages semi-clandestins en mode “guérilla“. […] Dans son premier long métrage, Le Challat de Tunis, un faux documentaire présenté à Cannes, à l’Acid, en 2014, Kaouther met en scène la frustration accumulée pendant ces années. […] Tout est en germe des films à venir, l’asphyxie du patriarcat et de la misogynie, la violence faite aux femmes. Plus rien n’entrave sa colère et son énergie créatrice. » Laurent Rigoulet, Télérama, 19 mai 2023

  • V lun. 03.07 11:30 Rencontre avec Kaouther Ben Hania animée par Élisabeth Lequeret (journaliste), en présence de Nadim Cheikhrouha (producteur) — entrée libre

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