Marco Ferreri

Cinéaste, Italie

Marco Ferreri est né à Milan en 1928. Après avoir abandonné des études de vétérinaire, il découvre le cinéma en réalisant des films publi-citaires pour la société de liqueurs dont il est par ailleurs le représentant. 1950 : Associé à Riccardo Ghione il produit, sur une idée de Zavattini, des Documents mensuels qui se proposent de renouveler le genre des actualités cinématographiques. 1953-1954 : Il produit coup sur coup deux films, L’Amour à la ville (collectif) et Donne e soldati (Marchi et Malerba) dont l’insuccès financier le conduisent à abandonner momentanément le cinéma et à partir pour l’Espagne où il fait commerce d’appareils de projection. 1958 : Il tourne son premier long métrage, El Pisito, qui définit déjà un univers d’ironie et d’humour noir. 1960 : Après avoir tourné dans la même veine La Petite Voiture (El Cochecito), il rentre en Italie. 1963 : Le Lit conjugal (Una storia moderna : l’ape regina), par son contenu provocateur vis-à-vis de l’institution du mariage, lui vaut les foudres de la censure. 1969 : Dillinger est mort (Dillinger è morto) marque un tournant dans l’oeuvre de Ferreri, qui se fait de plus en plus allégorique. Désormais le cinéaste va s’attacher à mettre en scène le drame existentiel de l’homme contemporain, déchiré entre ses aspirations à une autre vie, à d’autres types de rapports, à d’autres formes de communication et à une existence qui, telle qu’elle est, n’est vivable qu’à la condition de n’être que des poupées gonflables insensibles à tout ce que nous éprouvons. Parmi ses autres films : Le Mari de la femme à barbe (La Donna scimmia, 1964) ; La Grande Bouffe (1973) ; Touche pas la femme blanche (1974) ; Rêve de singe (Cia maschio, 1978) ; Pipi-cacadodo (Chiedo asilo, 1979) ; La Dernière Femme (1976) ; Conte de la folie ordinaire (Sto-rie di ordinaria folia, 1981) ; Histoire de Piera (Storia di Piera, 1983).