Byzance

Maurice Pialat

France — 1964 — 11 min — noir et blanc

Texte Stephan Zweig Voix André Reybaz Image Willy Kurant Production Como-Films

Il n’est pas question des fastes de Byzance mais de la chute de la ville par le sultan (1451-1453) et de son pillage. De lents travellings sur les ruines de la citadelle et ses remparts racontent cette perte et ce basculement de l’Orient gréco-latin à l’Orient musulman (la cathédrale Sainte Sophie transformée en mosquée). Sur des images d’un bas relief aux visages érodés par le vent et sur fond de cantique (un « Halleluiah »), la voix conclut : « L’Europe s’aperçoit en frémissant que par sa sombre négligence une puissance envahissante a fait irruption chez elle, puissance qui paralysera ses forces pendant des siècles. Mais dans l’histoire comme dans la vie des hommes, le regret ne répare pas la perte d’un instant et mille années ne réparent pas une heure de négligence. » Cette vision mélancolique et tragique de la fin de Byzance est contrebalancée par Bosphore qui célèbre « la capitale de l’immuable » où « on sent battre le cœur des deux continents », puisqu’on y est « encore en Europe et déjà en Orient ».