Dans une ville du nord de la France, des adolescents voient approcher le baccalauréat avec une anxiété tempérée d’indifférence. Pour eux, c’est l’année des conflits avec les adultes et les enseignants qui considèrent l’examen comme un passeport pour le travail. « Passeport pour le chômage », pensent plutôt les jeunes, désabusés.
« Maurice Pialat fait un retour fulgurant, balaie les mythologies et l’idéalisation sournoise
– teintée de rétro – de la société libérale, bouscule le monde des lycéens petits-bourgeois pour nous mettre en face d’une “adolescence nue”, butant contre un horizon bouché, l’impasse du chômage et l’impossibilité de se faire, comme on disait autrefois, une place au soleil à la sortie des études secondaires, pourtant “démocratisées”. »
Jacques Siclier, Le Monde, 1er septembre 1979