Le passé ne meurt pas

Alfred Hitchcock

Grande-Bretagne — fiction — 1927 — 1h10 — noir et blanc — muet avec intertitres en français

Titre original Easy Virtue Scénario Eliot Stannard, d’après la pièce de Noël Coward Image Claude McDonnell Montage Ivor Montagu Production Gainsborough Pictures Source Park Circus Interprétation

Isabel Jeans, Robin Irvine, Franklin Dyall, Ian Hunter, Eric Bransby Williams, Violet Farebrother, Frank Elliott

Larita Filton est jugée pour adultère. La presse à scandale se délecte de son histoire et contraint la jeune femme à s’exiler sur la Côte d’Azur. La vie semble reprendre le dessus : elle rencontre John Whittaker, un fils de bonne famille qui ne connaît rien de son passé et l’épouse. De retour en Angleterre, la jeune femme comprend que l’on n’efface pas son passé si facilement…

« Il y a dans la pièce de Noël Coward, d’où le film est tiré, une satire violente contre la bourgeoisie anglaise et un superbe cas de conscience, la fatalité qui s’acharne sur l’héroïne, cette femme qui sort du tribunal et qui, ayant aboli toute pudeur morale, ne songe même plus à se dérober aux indiscrétions des photographes et des journalistes, tout cela formait, en dehors du verbe même, un ensemble extrêmement cinématographique. Il faut féliciter Alfred Hitchcock de ne pas avoir déformé la pensée du dramaturge. Avec des moyens sobres, sachant se hausser dans certaines scènes au pathétique, il est parvenu, bien secondé par une excellente interprétation, à nous émouvoir d’une très noble façon. »

Robert Vernay, Cinémagazine, 7 juin 1929