Helmut Berger, Romy Schneider, Trevor Howard, Silvana Mangano, Helmut Griem, Umberto Orsini
Devenu roi de Bavière à l’âge de 19 ans, Louis II, héros historique et romantique, aborde son règne avec enthousiasme. Mais ses proches le déçoivent. Il se sent trahi par Richard Wagner dont il est le protecteur, le mécène et l’ami et subit échecs politiques et militaires. Dans ses palais fastueux, Ludwig sombre peu à peu dans la folie…
« Le Ludwig de Visconti appartient d’emblée à cette catégorie de films plus grands que le cinéma, plus audacieux que leur époque et dont la seule existence est un défi au prosaïsme du quotidien, au matérialisme du siècle. On comprend sans peine l’attirance de Visconti pour Ludwig. Bien sûr, l’un n’est pas l’autre et Visconti, bien loin de s’en détacher, s’est toujours confronté à son époque. On a voulu voir en lui le précurseur du néoréalisme et son cinéma fut volontiers social avant d’être moderne. Reste qu’au soir de sa vie, au moment de s’interroger sur son existence et la finalité de sa pratique du cinéma, il ôte les masques successifs derrière lesquels, films après films, il s’est dissimulé. »
Olivier Assayas, Cahiers du cinéma, août 1983