Kom, petit singe intrépide et malicieux, vit perché dans les arbres avec son peuple. Sous aucun prétexte, il ne doit s’aventurer « en bas » où règne une autre tribu. Un jour, poussé par la curiosité, il se penche un peu trop et le voilà entraîné dans une chute vertigineuse vers le monde « d’en bas ».
« On a raison d’ignorer les superstitions et d’aller à la rencontre des autres : c’est la leçon discrète de ce récit d’initiation plein de tendresse. Mais Jean-François Laguionie fait un cinéma délicat qui parle au cœur. En bon disciple de Paul Grimault, il ignore l’esbroufe, le bruit et la fureur. Il nous offre le plaisir d’une histoire simple mais jamais simpliste, dans de superbes décors mordorés : village suspendu, sous-bois percés de lumière où chantent tous les dégradés émeraude. On souhaite au Château des singes le même bouche-à-oreille que Kirikou et la sorcière. Il le mérite. »
Bernard Génin, Télérama, 2 juin 1999