Benjamín Naishtat

« En quatre films, le cinéaste argentin de 37 ans a dessiné une sorte de cartographie sociale et historique de son pays d’une grande pertinence. Quatre fictions lucides et préoccupées pour dire l’état d’une nation encore et toujours hantée par un passé non résolu et de nombreux dénis. […] Drame urbain sur fond de lutte des classes empruntant aux codes du cinéma d’horreur, western politique et nihiliste, thriller aux accents simenoniens ou encore satire acide et amère, les films de Benjamín Naishtat s’inscrivent dans des genres très différents, assumant leurs références mais sans pour autant interrompre une ligne directrice pensée et affirmée. […] Outre ce principe de fictions en écho les unes aux autres, ces films partagent des préoccupations, des thèmes et des effets de style en commun, les reliant, là encore, les uns aux autres. […] Jamais redondants, toujours complémentaires, chez Benjamín Naishtat fond et forme se répondent et se complexifient mutuellement, ouvrant sans cesse un large champ d’interprétations possibles. Apanage des grands cinéastes. »

Xavier Leherpeur, critique et journaliste

Hommage présenté en collaboration avec Condor Distribution

  • V dim. 30.06 11:00 Rencontre avec Benjamín Naishtat animée par Xavier Leherpeur (critique, journaliste) — entrée libre