Zhao Dan

Les bouleversements historiques survenus en Chine au XXe siècle n’ont guère laissé le temps au cinéma de ce pays de se faire connaître, et de prétendre à la juste place qui devrait lui revenir dans le patrimoine mondial. La guerre sino-japonaise de 1937-1945 occulta la très importante production shanghaïenne des années 30 ; la guerre’ civile 1946-1949 n’a fait que prolonger cet état de fait. Si, entre 1949 et 1957 (c’est-à-dire le début de la campagne « anti-droitiste » marquant un resserrement idéologique), les spectateurs chinois ont pu revoir certains des classiques réali-sés vingt ans plus tôt, le reste du monde, pour n’avoir eu alors aucune relation diplomatique avec ce pays, continua à ignorer leur existence. Puis vint la révolution culturelle en 1966. La folie d’une ancienne actrice devenue entre temps épouse présidentielle, fit interdire tous les films à tout public. Tous les films, oui, y compris les 600 et quelques réalisés après 1949. Il faudra 12 ans de plus pour que le cinéma chinois renoue avec sa propre histoire et par là-même, renoue avec le cinéma mondial. Les grands noms ne manquent pas : scénaristes, réalisateurs, acteurs ou techniciens. Ils ont quarante, cinquante voire soixante ans de carrière derrière eux et certains continuent à travailler. Commençons par Zhao Dan, l’acteur chinois le plus populaire des 50 dernières années.