« Dans l’Histoire comme dans la vie des hommes, le regret ne répare pas la perte d’un instant. » (Stephan Zweig, cité dans Byzance) Soit les extrêmes de l’œuvre, non dans sa durée de vie (le premier et le dernier film), mais dans son expression même, puisque l’hommage rendu à Maurice Pialat associe dans… Lire la suite »
Auteur/autrice : Etienne Delcambre
Sembene et les leçons d’Alassane
Au début du Camp de Thiaroyé (1988) une troupe de robots défile au pas cadencé, têtes droites, bras ballants, martèlement synchronisé On est en 1944, Dakar fête ses tirailleurs sénégalais qui viennent de se battre en Europe et que salue un discours solennel sur le service qu’ils ont rendu à la « Mère patrie »…. Lire la suite »
Sous le soleil exactement
L’AK 64 n’est pas une version récente de la Kalashnikov. C’est simplement une histoire de cristallisation stendhalienne. Le rouge et le noir. Sans doute les couleurs de la jupe à carreaux d’Anna Karina dans Bande à Part de Jean-Luc Godard, même si ce film, datant de 1964, est en noir et blanc. Le départ de… Lire la suite »
À mort la mort !
Dito Tsintsadze est natif de Géorgie. Un pays étrange que cette bande de terre caucasienne. Par exemple, à Tbilissi, la capitale, les passages piétons n’existent pas. Les passants peuvent emprunter des souterrains, mais préfèrent souvent traverser au petit bonheur de larges avenues où des Lada sans âge filent à toute vitesse. Régulièrement l’un de ces… Lire la suite »
Bulle Ogier
Sa réserve est totale, mais à l’écran, sans que l’on sache vraiment pourquoi elle se transforme en une forme inédite de la puissance. Bulle Ogier est un accident, un de ces rares et heureux accidents qui font que le cinéma, parfois, sort enfin de son chemin de fer, et se met à littéralement dérailler. L’histoire… Lire la suite »
D’hier à aujourd’hui
Restaurations et rééditions en 2006 ainsi qu’une courte biographie de leurs réalisateurs.
David Perlov : la passion du quotidien
"Mai 1973, j’achète une caméra. Je commence à filmer moi-même et pour moi-même. Le cinéma professionnel ne m’attire plus. Je filme jour après jour à la recherche d’autre chose. Je cherche avant tout l’anonymat. Il me faut du temps pour apprendre à le faire". C’est par ces mots que David Perlov ouvre son journal cinématographique,… Lire la suite »
Harold Lloyd, de fil en aiguilles
Pour évoquer la figure et les films de Harold Lloyd, il faudrait d’abord s’empêcher d’ouvrir sur l’image canonique d’un binoclard à canotier pendouillant au bout des aiguilles d’une horloge de ville. Peine perdue. Cette image tirée de Safety Last, et qui est le photogramme le plus célèbre de l’histoire du cinéma, Harold Lloyd la porte… Lire la suite »
Kore-eda, un théorème japonais
Je n’ai qu’un objectif, naïf et décourageant, vous démontrer que Kore-eda fait partie des Grands Cinéastes. Je rêve d’une leçon implacable, genre théorème de Pythagore expliqué sur un tableau noir devant un parterre d’enfants de quatorze ans, à la fois charmés par la magie et terrifiés par la logique de ces morceaux de triangle au… Lire la suite »
L’admirable visage froissé de Maurice Ronet
La filmographie d’un acteur, son parcours, sa carrière, coïncident le plus souvent avec l’histoire de son corps, de son visage, de sa voix. Comment évoquer la carrière de John Wayne, par exemple, sans décrire le mûrissement mélancolique de l’expression et le gain en tranquille autorité de la silhouette ? Le corps de Maurice Ronet cependant semble,… Lire la suite »