« La Maison d’en face est un refuge, un havre familial. On y prend du temps pour la consolation. Ici, je suis reçu moi aussi comme un fils. Dans l’ordinaire des jours, le travail de la terre, les grandes tablées, les corps à soigner, je raconte le dévouement à l’autre, et la douceur d’être ensemble. »
« C’est une maison que je connais depuis longtemps. Quand j’étais enfant, j’habitais dans la maison d’en face. Je suis retourné la voir, il y a une dizaine d’années déjà. C’est à ce moment-là que j’ai redécouvert qu’elle était habitée par cette communauté de sœurs qui accueillent des jeunes depuis les années 1960. […] Le point de départ, c’est que j’[y] ai retrouvé un ami d’enfance, Jean-Pierre, qui vivait toujours là. […] Ce qui m’a touché, c’est de le voir bien dans sa vie, alors qu’il avait un handicap mental. […] En découvrant l’univers autour de lui, j’ai voulu élargir le film à la maison, et à Sylviane, une des sœurs qui est devenue sa mère adoptive. Ce que je voyais dans cette maison, c’était surtout une grande beauté des rapports entre les gens. Du soin apporté au décor, à chaque objet et à chaque personne qu’elles accueillent.
Quelque chose en dehors du temps. »
Adrien Charmot, entretien avec Cyprien Malherbe, 2024
Lauréat de la bourse d’aide à l’écriture Brouillon d’un rêve de la Scam