L’Orchestre souterrain, ce sont ces musiciens exilés à Paris qui jouent dans le métro et font la manche. Heddy Honigmann les a rencontrés et écouté leur histoire, souvent une histoire de survie, dans laquelle la musique tient la toute première place.
« Des destins. Le film n’a pas besoin d’en faire beaucoup pour nous tenir scotchés : les personnages que sa caméra croise, tous musiciens, ont tous des destins extraordinaires. Tous sont immigrés, et leur parcours jusqu’à nous fut semé d’embûches, d’aventures et de menaces. Cette diaspora invisible et sonore qui surmonte la mélancolie de l’exil comme elle le peut, chacun dans un registre musical spécifique (classique, afro-beat, raï), se raconte en courtes séquences qui forment un kaléidoscope. Ce n’est pas le moindre envoûtement de L’Orchestre souterrain que de nous montrer Paris comme une station à la fois paisible et rude dans ce voyage du déracinement absolu. »
Didier Péron, Libération, 20 janvier 1999