James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Tom Helmore, Henry Jones, Raymond Bailey, Ellen Corby, Konstantin Shayne
Scottie est sujet au vertige, ce qui lui porte préjudice dans son métier de policier. Rendu responsable de la mort d’un de ses collègues, il décide de quitter la police. Une ancienne relation le contacte afin qu’il suive sa femme, possédée selon lui par l’esprit de son aïeule. Scottie s’éprend de la jeune femme et se trouve perturbé par des événements qu’il ne peut contrôler.
« Peur de l’actrice Kim Novak de ne rien comprendre à ce que le “Maître du suspense” voulait d’elle sur le plateau. Si bien que Robert Burks, le chef-op d’Hitchcock, n’a pas pu ne pas enregistrer cette frayeur et ce désarroi, la solitude de l’acteur hitchcockien au moment du clap. C’est à une suite de bouts d’essai que nous assistons; ils se succèdent avec un tremblé presque documentaire qui confère à Vertigo, à ce Vertigo-avec-Kim-Novak-et-malgré-Hitchcock, un trouble réel. Et puis, il y a James Stewart, génial. Scottie est son plus beau rôle. C’est en le regardant bouger dans Vertigo que l’on comprend ce qu’il y a d’unique dans le cinéma d’Hitchcock. »
Serge Daney, Libération, 27 mars 1984