Quelle joie de vivre

René Clément

Italie/France — 1961 — 1h53 — fiction — noir et blanc — vostf — version restaurée

Titre original Che gioia vivere Scénario Leonardo Benvenuti, Pierre Bost, René Clément, Piero De Bernardi, d’après une idée de Gualtiero Jacopetti Image Henri Decaë Son Amelio Verona, Fausto Ancillai Musique Angelo Francesco Lavagnino Montage René Clément, Madeleine Lecompère, Fedora Zincone Production Cinematografica Ri.Re, Tempo Film, Francinex Source Les Films du Camélia Interprétation

Alain Delon, Barbara Lass, Gino Cervi, Rina Morelli, Carlo Pisacane, Paolo Stoppa, Ugo Tognazzi, Aroldo Tieri, Giampiero Littera, Didi Perego, René Clément

Rome, 1921. Libérés du service militaire, Ulysse et son ami Turiddu s’installent dans la capitale italienne en espérant y trouver du travail. Sans emploi, ils rallient les Chemises noires mussoliniennes, pour lesquelles leur est confiée la mission de localiser une imprimerie de tracts antifascistes. Là, Ulysse rencontre Franca, la fille de l’imprimeur. Pour la séduire, il se laisse prendre au jeu en se faisant passer pour un légendaire anarchiste.

« Avec une légèreté non dénuée de gravité, [René Clément] réalise un film sur la liberté, l’oppression, l’engagement, et la bouffonnerie de certaines situations ne masque pas le caractère crucial du moment : celui de l’été 1922, à la veille de la marche sur Rome. De fait, les fascistes ne sont pas seulement ridicules, ils sont surtout inquiétants, eux qui parient sur les attentats pour rétablir l’ordre et conduire le pays dans une voie sans issue. Ainsi la joie de vivre tourne court, les portes de la prison qui se referment enserrent autant les protagonistes du film que les spectateurs qui les regardent. Comme le dit Clément, pour être libre, “il faut du génie ou de l’héroïsme”. »

Jean A. Gili, Positif, n° 612, février 2012