La Légende de Gösta Berling

Mauritz Stiller

Suède — fiction — 1923 — 3 h — 35mm — noir et blanc — intertitres suédois — vostf

Titre original Gösta Berlings Saga Scénario Mauritz Stiller, Ragnar Hyltén-Cavallius, d’après le roman de Selma Lagerlöf Image Julius Jaenzon Production Svensk Filmindustri Source The Swedish Film Institute Interprétation

Lars Hanson, Ellen Hartman-Cederström, Greta Garbo, Gerda Lundeqvist, Mona Mårtenson, Sven Scholander, Otto Elg-Lundberg, Torsten Hammaren, Jenny Hasselqvist

Chassé de sa paroisse pour alcoolisme, le pasteur Gösta Berling s’acoquine avec les « chevaliers d’Ekeby », une bande d’aventuriers fêtards et braillards qui vivent au crochet de la commandante Margareta. Nommé précepteur chez les Dohna, une famille de la haute aristocratie, son charme opère auprès d’Élisabeth, la jeune épouse du comte.

« Mauritz Stiller, grand réalisateur suédois, voulait un nouveau visage pour cette saga. Il a d’emblée choisi la jeune débutante Greta Gustafsson car, selon lui, il suffisait de la regarder droit dans les yeux pour la dominer. Il lui a donné son nom de scène et lui a fait perdre du poids. Il a dû convaincre la romancière nobélisée Selma Lagerlof de la légitimité de l’adaptation qu’il avait faite de son œuvre. Ce film long et coûteux – financé par le roi des allumettes Kreuger – a introduit Garbo dans le cinéma professionnel. Il s’agit d’un film riche en rebondissements et en moments d’intensité dramatique tels que l’incendie du château d’Ekeby. Le grand acteur suédois Lars Hanson y donne la réplique à Garbo. C’est à la suite de ce film que Louis B. Mayer a engagé Stiller, Garbo et Hanson pour la MGM. Stiller se voit désormais comme le mentor de Garbo. » (Kevin Brownlow)

« La Légende de Gösta Berling, adaptation exhaustive du grand roman de Selma Lagerlöf, est un film complexe, lesté  du poids d’une narration rigoureuse, qui cherche son équilibre entre de multiples personnages aux destins disparates. Et au milieu de tout cela, Garbo nous bouleverse. »

Paola Cristalli, Cinegrafie, n° 10, 1997