Lorsque le Rideau de fer tombe en 1989, Bojina a huit ans. Peu de temps après, son père, un artiste, quitte la Bulgarie avec elle pour aller vivre à Paris. Vingt ans plus tard, la jeune femme revient à Sofia. Un soupçon insidieux sur un non-dit dans le passé de ses proches surgit alors : « Et si ma famille avait collaboré avec la police secrète du régime totalitaire ? »
« Le film débute comme un carnet de voyage assez léger. Mais son enquête mène peu à peu la réalisatrice vers un territoire très trouble : elle découvre des indices, émet des hypothèses, joue elle-même à l’espionne, jusqu’au moment où elle se voit dépassée par sa propre démarche. La quête obstinée de la vérité se double alors d’un questionnement sur les limites qu’un cinéaste doit s’imposer pour parvenir à ses fins. »
Marcos Uzal, Libération, 25 février 2018