Romuald Joubé, Séverin-Mars, Maryse Dauvray, Maxime Desjardins, Élizabeth Nizan, Pierre Danis
L’histoire de deux hommes que tout sépare bien qu’issus d’un même village : l’un, Jean Diaz, est poète et incarne la joie de vivre ; l’autre, François Laurin, est une brute épaisse qui rend malheureuse sa femme, Édith, contrainte au mariage par son père. Jean et Édith tombent amoureux mais la guerre éclate. Édith est déportée en Allemagne comme toutes les femmes de son village. À la disparition de François, Jean, devenu fou, est en proie à des visions macabres qui dénoncent les horreurs de la guerre que tous ont traversée.
« [La version] de 1919 ne possède évidemment pas le côté prophétique de la seconde version [1938] mais reste une œuvre extraordinairement aboutie et courageuse pour son époque […]. Sa grande originalité est d’osciller sans cesse entre un naturalisme certain […] et un onirisme gracieusement poétique […]. Montrer la folie en 1919 n’est pas chose aisée : Abel Gance semble nous dire que dans certains contextes, l’ombre et la lumière ne se distinguent plus, l’obsession et la réalité non plus. Avant les clairs-obscurs du surréalisme, Abel Gance tente en permanence dans son film d’innover, d’utiliser son matériau pour brouiller les perceptions. […] Il représente à l’image ce qu’est le traumatisme psychologique. […] Un grand chef-d’œuvre. »
Ariane Beauvillard, Critikat, 17 juin 2008
Ciné-concert – Jacques Cambra
Jacques Cambra est pianiste et compositeur. Après une formation classique à l’École Normale de Musique de Paris/Alfred Cortot, sa personnalité, son sens du rythme le portent spontanément à se produire à travers la musique de danse. — Lire la suite
