Michel Legrand entre au conservatoire de Paris à l’âge de dix ans et s’impose très vite comme un surdoué. Trois Oscars et 75 ans plus tard, il se produit pour la première fois à la Philharmonie de Paris devant un public conquis. De la chanson jusqu’au cinéma, ce véritable virtuose n’a jamais cessé de repousser les frontières de son art, collaborant avec des légendes de la musique du monde entier et composant la bande originale de plus de 200 films. Son énergie infinie en fait l’un des compositeurs les plus acclamés du siècle, dont les mélodies flamboyantes continuent de nous enchanter.
« Un conte de fées endiablé et jazzy. Quelle énergie, quel talent et quelle férocité habitaient donc ce prodige de la mélodie et du jazz ? Dès le générique, le réalisateur reproduit le split screen (cet écran divisé en plusieurs parties). Comme pour signifier qu’un simple écran ne serait pas suffisant pour embrasser l’immense carrière du compositeur. […] Avec subtilité et tendresse, Stéphane Lerouge, son biographe officiel, ajoute que “s’il se comportait parfois de façon terrible, il ne supportait pas qu’on le déteste”. […] David Hertzog Dessites tranche : “Michel était un géant, et je voulais que ce film soit à la hauteur de son génie. […] J’ai voulu montrer l’homme derrière le génie.” »
Olivier Delcroix, Le Figaro, 4 décembre 2024