Jean-Claude Brialy, Bernadette Lafont, Charles Belmont, André Jocelyn, Stéphane Audran
Ronald est un jeune homme riche, oisif, cynique et excentrique. Alors qu’il est garé devant le café de Flore, une bande dirigée par Arthur, un jeune bourgeois étudiant des Beaux-Arts, déplace sa voiture pour y garer la leur. Vexé d’être alors la risée des gens assis en terrasse, Ronald s’éloigne tout en élaborant une machination sadique qui lui servira de vengeance : il fera en sorte qu’Arthur tombe follement amoureux de la fraîche et volage Ambroisine, avant de prétendre se lier d’amitié avec le couple nouvellement formé qu’il entraîne dans des exploits farfelus et variés, pour mieux parvenir à le détruire.
Selon Claude Chabrol : « [Ce film] est provocation pure et simple. […] L’histoire se fabrique au fil des scènes, ce sont des coups de revolver tirés au hasard sur tout ce qui bouge. Le film se moque de la sottise de sa propre entreprise, c’est la dérision de la dérision de la dérision. […] C’est mon expérience la plus extrémiste de l’époque. »
« Ne rien prendre au sérieux n’estil pas une manière de prendre tout au tragique ? J’admire l’impertinence des Godelureaux, le piétinement suave des valeurs. […] J’aime ce sansgêne, ce refus, cette révolte qui s’exprime dans la désinvolture et la préciosité de ces personnages qui nous jouent et se jouent leur comédie. »
Cité dans Libération, 22 mars 1961






