À l’occasion des 30 ans de « L’Étrange Festival », Gaumont, partenaire régulier et fidèle de la manifestation, a ouvert ses archives pour proposer le meilleur de ses images les plus secrètes, bizarres et folles, numérisées pour la première fois. Un programme inédit à la découverte de magie noire, des happenings surréalistes, des records du monde, l’évolution du féminisme, des paris toqués, des lieux disparus, des inventions oubliées et autres joyeusetés.
« Gaumont, l’étrange anthologie est un genre de compile « what the fuck vintage », uniquement composée d’extraits de reportages et documents filmiques un jour projetés en avant-programme des séances de cinéma et dormant aujourd’hui en fond de cale du catalogue de Gaumont. […] De ce catalogue hétéroclite, Sylvain Perret aime le meilleur comme le pire. Documentariste féru de cinéma d’exploitation et d’ovnis bis, chargé d’édition vidéo chez Gaumont depuis 2017, il se passionne même davantage pour l’ivraie que le bon grain, enchanté par la façon dont les images foireuses ou aberrantes nous renseignent sur les obsessions d’une société. Ses collègues de GP Archives (la branche dédiée à la conservation des archives d’actualités de Gaumont-Pathé) l’ont alors aidé à arpenter pendant des mois le plus bizarre du catalogue, flairant les pépites à coups de mots-clés “syphilis” ou “pouliche à trois pattes” : “C’était formidable car ces images ont pu être scannées en 4K et ont donc bénéficié de la technologie la plus récente, s’émeut-il au téléphone. […] Bien sûr, il faut regarder ces images au second degré, comme des documents qui nous renseignent sur ce qui fait peur et paraît choquant.” »
Ève Beauvallet, Libération, 8 septembre 2024