Des Oiseaux petits et gros

Pier Paolo Pasolini

Italie — 1966 — 1h28 — fiction — noir et blanc — vostf — version restaurée

Titre original Uccellacci e uccellini Scénario Pier Paolo Pasolini, Dante Ferretti Image Tonino Delli Colli, Mario Bernardo Son Armando Bondani, Divo Cavicchioli, Pietro Ortolani, Emilio Rosa Musique Ennio Morricone, Domenico Modugno Montage Nino Baragli Production Arco Film Source Carlotta Films Interprétation

Totò, Ninetto Davoli, Femi Benussi, Rossana Di Rocco, Lena Lin Solaro, Rosina Moroni, Gabriele Baldini

Un corbeau, doté de la parole et fieffé marxiste, tente d’initier deux voyageurs, un père et son fils, aux choses de la vie. Devant leur ignorance, il leur raconte une histoire authentique qui, dit-il, traite d’oiseaux, petits et gros, bons et méchants, et les transforme en moineau et moinillon missionné par saint François d’Assise pour évangéliser les oiseaux.

« La conclusion, pessimiste, transforme la fantaisie en parabole politique. Ce qui est surprenant, c’est que le cinéaste ait, pour son quatrième long métrage, adopté un ton burlesque, après les tragiques et graves , Mamma Roma et L’Évangile selon saint Matthieu. Pasolini voyait d’ailleurs ce film comme “le plus libre et le plus pur” qu’il ait réalisé. On prend un plaisir à la fois farceur et émerveillé à suivre les déambulations de ce drôle de couple formé par Totò et Ninetto Davoli. Pour le cinéaste, ces deux hommes incarnent “ceux qui vivent, tout simplement”, tandis que le corbeau représente “ceux qui ne vivent qu’à travers la théorie”. »

Télérama, 26 mai 2021