Veronika Bujinskaya, Bella Tchernova, Iakov Goudkine, Aleksandre Melnikov, Varvara Miasnikova, Fedor Nikitine, Valeri Solovtsov
Honnie est rejetée par l’ensemble de la population, Katia, une toute jeune fille-mère, trouve heureusement un peu de réconfort auprès d’un sympathique cordonnier sourd et muet, surnommé « le Parisien »…
« Il faut faire de telle sorte que les masses voient Le Cordonnier de Paris. Il faut qu’il soit l’objet de discussions, d’analyses. Il faut étudier ces problèmes, les développer, les approfondir. Ce film est magnifique. Le travail de l’opérateur est presque irréprochable. Les jeunes acteurs jouent admirablement. Le portrait du sourd-muet est remarquable ; on sent tous les personnages comme s’ils vivaient là, à côté de nous. Et tout cela se fond dans la construction audacieuse et significative du réalisateur. La scène du développement de la calomnie est étonnante. Cela nous donne le droit de dire que ce qu’on dit “risqué”, “osé”, “dangereux”, “douteux” peut se transformer dans les mains d’un véritable artiste, tel le réalisateur communiste Ermler, en arme justement contre cela-même. »
A. Bezymenskij, Komsomolskaja Pravda, 24 décembre 1927 dans Le Cinéma russe et soviétique, Centre Georges Pompidou/L’équerre, 1981