Mercedes Morán, Graciela Borges, Juan Cruz Bordeu, Martín Adjemián, Diego Baenas, Leonora Balcarce, Silvia Baylé
Mecha est globalement déçue par son mari, les domestiques et par sa vie. Ses quatre enfants lui échappent. Elle boit trop et traîne son découragement entre sa maison de campagne où le téléphone sonne sans arrêt et sa piscine. Sa cousine la rejoint avec ses enfants. Tous tentent de survivre à cet été infernal, à ces vacances empoisonnées par l’hypocrisie des adultes et par une torpeur étouffante.
« La réalisatrice réussit un petit chef-d’œuvre climatique, surréaliste, tout en menaces et vacillements. Cette approche sensorielle dévoile un monde à part, avec sa géographie insaisissable et sa temporalité mystérieuse. La famille apparaît à la fois comme un refuge, le siège de l’inertie, voire de toutes les régressions. On pourrait voir ce précis de décomposition comme le reflet d’une Argentine recroquevillée sur elle-même. Mais la teneur autobiographique, de même que l’extraordinaire présence de tous les comédiens, ramènent sans cesse ce tableau de groupe du côté du particulier, de la sensualité et de l’émotion. »
Louis Guichard, Télérama, 9 janvier 2002