Il était une fois Azur, blond aux yeux bleus, fils du châtelain, et Asmar, brun aux yeux noirs, fils de la nourrice qui les élevait tous les deux comme des frères, dans un pays vert et fleuri. Mais quand la vie les sépare brutalement, Azur n’oublie pas le compagnon de son enfance ni les histoires de fées de sa nourrice, de l’autre côté de la mer. Devenu grand, il rejoint le pays de ses rêves, à la recherche de la fée des Djinns. Il y retrouve Asmar, lui aussi déterminé à trouver la fée, en bravant tous les dangers et les sortilèges d’un univers de merveilles.
« Cette animation est d’abord une intarissable source d’émerveillement visuel. La beauté hiératique d’un livre d’images, l’infinie douceur d’une berceuse : Ocelot rend un fastueux hommage à l’Islam médiéval, de marchés multicolores en palais des Mille et Une Nuits. Des décors, qui rappellent sans la décalquer l’esthétique de Kirikou. Visages sensibles, regards intenses – bleu pour Azur le bien- nommé, noir de jais pour Asmar. Ces deux faces de la même médaille, ces deux alter egos séparés par la cruauté du monde, d’un bord à l’autre de la Méditerranée, sont destinés à se rejoindre au bout de la même quête idéaliste. Ce conte classique est aussi un plaidoyer en faveur de la réconciliation et de la tolérance. »
Cécile Mury, Télérama, 21 octobre 2020

