À cinq heures de l’après-midi

Samira Makhmalbaf

Iran/France — fiction — 2003 — 1h45 — couleur — vostf

Titre original Panje Asr Scénario Samira Makhmalbaf, d’après une histoire de Mohsen Makhmalbaf Image Ebrahim Ghafouri Musique Mohamad Reza Darvishi Montage Mohsen Makhmalbaf Production Makhmalbaf Film House, Bac Films, Wild Bunch Source Wild Bunch, La Cinémathèque française Interprétation

Agheleh Rezaee, Abdolghani Yousef-zay, Razi Mohebi, Marzieh Amiri, Gholamjan Gardel, Halimeh Abdolrahman

Après la chute du régime des talibans en Afghanistan, les écoles ouvrent à nouveau leurs portes aux filles. L’une d’entre elles, Noqreh, ambitionne de devenir présidente de la République, rien moins que ça. Mais son père serait plutôt du genre proche de l’ancien régime…

« Cinq heures de l’après-midi, c’est une heure d’espoir et de délivrance : la journée promet de s’achever enfin, le soleil a fait tout ce qu’il pouvait, il va se coucher doucement avant des lendemains meilleurs. Rien d’étonnant à ce que Samira Makhmalbaf ait choisi cette heure de transition pour titrer son film : cinéaste des frontières, elle aime les transformations, les transmutations, les transmissions. Jeune cinéaste de 23 ans, Samira Makhmalbaf a tourné ce premier film sur l’Afghanistan post-talibans dans les faubourgs de Kaboul. Elle braque les feux sur des visages de femmes enfin libérées de leurs masques : des visages à la fois vieux et enfantins, des visages d’êtres sacrifiés, qui ont perdu du temps, mais que l’air vif creuse d’expressions volontaires. Samira Makhmalbaf a donné naissance à un film humble et engagé. »

Marine Landrot, Télérama, 27  août 2003