Ninо́n Sevilla, l'aventurière

« Icône sexuelle des écrans d’après-guerre, l’actrice Ninón Sevilla avait séduit, en France, toute une génération de cinéphiles et d’érotomanes. Parmi ses admirateurs, figuraient le réalisateur François Truffaut, les écrivains André Pieyre de Mandiargues et Raymond Queneau. […] Elle devient la principale incarnation de la « cabaretière » ou « rumbera », véritable sous-genre du cinéma mexicain de la grande époque. […] Ninón Sevilla surgit comme une danseuse tropicale atypique par son allure : elle est blonde alors que les autres stars de la danse étaient brunes, métisses, voire « exotiques ». […] À l’époque, […] ses fans français voient en elle la « Vénus du Mélo », capable de réconcilier les frères ennemis de la rive droite et de la rive gauche. Aux Cahiers du cinéma, Jacques Audiberti n’hésitait pas à la comparer à Greta Garbo et Marlène Dietrich. »

Paulo A. Paranagua, Le Monde, 5 janvier 2015

Programme présenté en collaboration avec Les Films du Camélia