Fernando Solanas
Cinéaste, Argentine
Fernando E. Solanas, cinéaste argentin (Onivos, 1936). Après avoir suivi des études musicales et de lettres, Fernando Solanas entre à l’Ecole Nationale d’Art Dramatique de Buenos Aires.
C’est dans la seconde moitié des années 1960 que son action et sa personnalité deviennent influentes, en Argentine et au-delà. Il fonde, en effet, en 1966, avec Octavio Getino, le groupe indépendant de production et de diffusion de films “Cine Libéración”.
Au sein de ce groupe, il entreprend, toujours en collaboration avec Octavio Getino, la réalisation de L’Heure des brasiers. Il s’agit d’un manifeste appelant à une prise de conscience nationale, dénonçant le néo-colonialisme économique et prônant la libération populaire. Pour compléter leur action, ils donnent une assise théorique à leur démarche sous la forme d’un texte : Vers un troisième cinéma, dans lequel, ils distinguent trois genres : le cinéma commercial, le cinéma d’auteur et ce fameux troisième cinéma qui se veut anti-impérialiste et vise à provoquer l’éveil des consciences.
En 1972, il prépare son second long métrage Les Fils de Fierro, inspiré du poème épique de José Hernandez “Martin Fierro”. Mais le coup d’Etat militaire de mars 1976 l’empêche de terminer son film, qu’il n’achèvera en France qu’en 1978.
En 1980, il tourne Le Regard des autres, portrait d’handicapés. Le changement de régime de 1983 lui permet de réaliser en 1985, Tangos, l’exil de Gardel, où il mêle le baroque, le tragique, la comédie et la satire sur le thème de l’absence. En 1988, il réalise Le Sud, une sorte de rêverie mythico-politique sur la fragilité de l’espoir, l’amertume du souvenir. En 1991, il tourne Le Voyage, récit-patchwork de différents périples en amérique latine.
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Textes
Paulo Antonio Paranaguá — 1995
Fernando Solanas : Musica, Maestro !
Le prosélytisme est une illusion, à la fois sur l’écran et sur le papier. Tout au plus, peut-on attirer l’attention d’autrui, susciter ou infléchir une réflexion, voire l’enrichir. Mais je doute qu’on puisse modifier vraiment les opinions de quiconque,...