DIM 29.06 19:45 Théâtre Verdière São Paulo, symphonie d’une métropole (Adalberto Kemeny, Rodolpho Rex Lustig, 1929)
Gaspar Claus (violoncelle), Adrian Bourget (traitement sonore et machines)
Réalisé en 1929 par Adalberto Kemeny et Rodolphe Rex Lustig, São Paulo, Sinfonia da Metrópole appartient à une tradition marginale mais singulière du cinéma muet : celle des symphonies urbaines. À rebours des fictions très scénarisées et expressives de la même époque, ces films privilégient une approche fragmentaire, sans intrigue ni personnages, attentive au rythme propre des paysages humains, industriels, architecturaux.
Cette fresque d’1h24, tournée dans une ville en pleine mutation, invite à un regard étendu, patient, sur les forces qui la traversent : chantiers, foules, machines, bâtiments, flux.
Sur scène Gaspar Claus et Adrian Bourget (respectivement au violoncelle et aux traitements sonores et machines) interprètent une partition écrite pour cette projection qui assume une autonomie musicale. Elle ne cherche ni à souligner ni à commenter, mais à faire exister les images sous un jour nouveau, en déplaçant leur perception. La longue durée du film permet de travailler les transitions, de laisser les matières sonores apparaître et se retirer avec retenue, en écho à l’amplitude du geste cinématographique.
Cette création a été coproduite par le Festival La Rochelle Cinéma, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Ciné Ma Passion (Pau), Bul’Ciné (Nantes), Les Activités sociales de l’énergie et son festival Visions sociales durant le Festival de Cannes, Entrevues (Belfort)
En collaboration avec la Cinemateca brasileira, la Sociedad Amigos da Cinemateca et du ministério da Cultura do Governo federal brésilien
Avec le soutien de la Sacem dans le cadre du dispositif Vectura
Adrian’ Aladin Bourget
Adrian’ Bourget étudie les percussions et la batterie jazz au conservatoire de Bourgoin-Jallieu, dans les classes de Michel Visse et Rémi Goutin.
Parallèlement, il se forme aux techniques d’enregistrement et de production studio. Il enregistre et réalise de nombreux albums pour des formations telles que Sylvain Rifflet, Magnetic Ensemble, Eve Risser, ou encore Mazalda. Il signe également le mixage de bandes originales pour le cinéma et la télévision.
Fasciné par les timbres et les textures des instruments acoustiques « préparés », il développe une approche singulière du son. Il conçoit ses propres machines — analogiques, acoustiques ou numériques — : acousmoniums, générateurs, capteurs vibratoires, microphones ou filtres… Influencé par la sculpture, il envisage le son comme un matériau à modeler, enrichissant ses productions de texturations harmoniques et bruitistes.
Porté par cette recherche sonore, il applique ces expérimentations au live, aux côtés de formations telles que Magnetic Ensemble, Space Galvachers, Gaspar Claus, Anne Quillier ou Sylvain Rifflet.
Il réalise notamment les créations en multidiffusion des ciné-spectacles de la Compagnie La Cordonnerie : Blanche Neige ou la chute du mur de Berlin, Dans la peau de Don Quichotte, Ne pas finir comme Roméo et Juliette… ainsi que pour des pièces chorégraphiques comme Anima, portée par le compositeur Antonin Leymarie.
Son travail de traitement sonore en direct le conduit aussi à apparaître sur scène, en solo augmenté ou en duo, notamment avec Eve Risser, Gaspar Claus ou Antonin Leymarie.
Gaspar Claus
Violoncelliste, compositeur et explorateur sonore
Fils du guitariste flamenco Pedro Soler, il a grandi dans un monde où la musique circulait librement entre les genres et les générations. Formé au violoncelle dès l’enfance, il s’en est rapidement affranchi pour en faire un instrument de recherche, d’évasion, de dialogue. On lui doit les musiques originales de plusieurs longs métrages primés — Makala, Le Fil — qui l’ont conduit à plusieurs reprises jusqu’à Cannes.
Son premier album solo, Tancade (InFiné, 2021), salué par la critique et accueilli avec ferveur par le public, l’impose comme une voix singulière, entre paysages sonores, avant-garde sensible et émotion brute. Collaborateur de Rone, Barbara Carlotti, Keiji Haino ou Serge Teyssot-Gay — pour ne citer qu’eux. Actuellement, il travaille sur un nouveau projet scénique multisensoriel, en collaboration avec le producteur Basile3, qui donnera lieu à un album à paraître chez InFiné.
Il est aussi le fondateur du label Les Disques du Festival Permanent, refuge pour musiques indisciplinées et inventions collectives.






