Michel Piccoli, Stéphane Audran, Claude Piéplu
Député-maire d’une petite ville de province, Paul investit beaucoup de son temps dans les relations publiques. Son épouse, Lucienne, a une liaison avec Pierre, l’adjoint du maire, qui en vient à empoisonner sa propre femme, gravement malade. Quand Paul révèle un jour à Pierre et Lucienne qu’il sait tout de leur relation amoureuse, l’amant et la femme infidèle décident de l’assassiner.
Prix Fipresci de la Critique internationale Berlin 1973
« En s’inspirant d’un fait divers authentique, Claude Chabrol ajoute un nouveau chapitre à cette suite de tableaux provinciaux qui, depuis Le Beau Serge, ont toujours constitué le meilleur de son œuvre. Ce qui compte, dans Les Noces rouges, c’est moins l’histoire sordide d’un adultère bourgeois et d’un double crime passionnel que le coup d’œil goguenard du cinéaste, la perspicacité avec laquelle il décrit le monde clos d’une petite ville calfeutrée dans ses habitudes, son folklore, ses conventions morales et sociales, le mépris dont il accable, bourreaux ou victimes, ses personnages, la férocité et la sûreté de ses traits. […] Noces rouges, noces sanglantes […]. L’esprit pétille, la méchanceté est savoureuse, et le récit, rigoureusement classique, cerne l’essentiel, sans fioritures ni digressions. Il faut en prendre notre parti : l’auteur est un joyeux vivant qui voit la vie en noir. Le noir ici sied à Chabrol. »
Jean de Baroncelli, Le Monde, 17 avril 1973






