Barbara Stanwyck, Gary Cooper, Edward Arnold, Walter Brennan
Voulant réintégrer la rédaction du journal qui l’a licenciée, la journaliste Ann Mitchell publie sous le faux nom de John Doe une lettre dénonçant l’injustice sociale et le malaise ambiant. Elle engage alors un homme qui se fera passer pour ce John Doe qu’elle a inventé et dont se sont emparés les médias.
« Réalisé en 1941, alors que l’Europe est en guerre depuis deux ans, L’Homme de la rue est un des films les plus sombres de Frank Capra. Malgré un happy end candide, qui réconcilie les personnages principaux autour de belles valeurs humanistes, il met en scène une société dans laquelle la collusion entre les sphères politiques et médiatiques fait le lit du populisme. John Doe, ce nom qui est désormais celui que l’on donne à “monsieur Tout-le-Monde” aux États-Unis, est interprété par Gary Cooper […]. Il ne s’appelle pas encore ainsi quand Ann [Barbara Stanwyck dont la technique de comédienne permet de rendre émouvant ce rôle difficile] […] lui propose de changer d’identité […]. Le film montre la manière dont l’homme, qui accepte, se retrouve broyé par une machine médiatique qui le traite comme une marionnette, lui contestant toute possibilité d’expression personnelle. »
Isabelle Regnier, Le Monde, 11 juillet 2009