L’Ennemi

Zeki Ökten

Turquie — 35mm — couleurs (Fujicolor) — 2h05 — 1979-1981

Titre original Düsman Scénario Yilmaz Güney Image Çetin Tunca Musique Yavus Top Montage Zeki Ökten, Elisabeth Waelchli Production  Güney Filmcilik Source Güney Filmcilik, Cactus Film (Zurich) Interprétation

Aytaç Arman, Güngör Bayrak, Güven Sengil, Kamil Sönmez, Sevket Altug, Fahamet Atilla

Ismail prend le ferry de Eceabat à Cannakkale, en Asie mineure, pour aller chercher du travail. Les chômeurs se pressent au bureau d’embauche. On explique à Ismail, timide et sans expérience, qu’il doit recevoir une formation. Il rentre à Eceabat. Le chômage provoque des tensions dans sa famille ; sa femme Naciye est de mauvaise humeur, sa belle-mère rouspète. Sa seule consolation est sa fille. Lorsqu’un ami lui parle d’un travail – il s’agit d’empoisonner des chiens errants – Ismail a l’impression de ne pas avoir le choix. Mais la vue des chiens agonisant le touche trop et il arrête ce travail. Talonné par les reproches de sa femme qu’il aime, il décide d’aller rendre visite à sa famille et de réclamer sa part de l’héritage paternel. Son père et son frère, des paysans, ne montrent aucune pitié. Le père affirme qu’Ismail n’a aucun droit sur cette terre qu’il a quittée. Ismail se bat avec son frère, au grand effroi de la mère. Il retourne chez Naciye qui, voyant son désespoir, le prie de rester à la maison. Mais Ismail veut trouver du travail et va en ville pour rencontrer un ami. Il retrouve Selim, le fils du voisin, qui travaille à Istanbul et lui propose d’y venir avec lui : il pourrait lui procurer un emploi stable à l’usine où lui-même travaille. Ismail rentre à la maison pour demander à Naciye ce qu’elle en pense mais elle est déjà partie pour Istanbul. Ismail réalise pour la première fois que beaucoup d’événements, dans sa vie, jusqu’ici lui échappaient. Il accepte la proposition de Selim, trouve un emploi en usine où les droits des travailleurs sont défendus par un syndicat. Il laisse sa fille chez sa mère et emmène avec lui sa belle-mère, bien décidé à ne plus concevoir son avenir selon les vieilles traditions.

Note : La version présentée à La Rochelle est la version définitive et non la version présentée à Berlin en 1980.

Festival de Berlin – Prix du Meilleur Scénario Londres 1980