Imaginez une rue d’autrefois. Une rue du sud de Téhéran, avec des cinémas, des théâtres, des cabarets. Une rue qui n’existe plus telle quelle. Car depuis la révolution, à la place de la fête et du divertissement, des commerces se sont installés. Presque tout a disparu. Presque tout, sauf deux théâtres dont le Théâtre Nasr. C’est là que se produisent les comédiens improvisateurs du Siah Bâzi, que l’on appelle, les « ouvriers de joie ». Mais en 2003, le gouvernement ferme le Théâtre Nasr et les « ouvriers de joie » se retrouvent à la rue.
Le film de Maryam Khakipour raconte la fin de ce théâtre. On croit assister à la mise à mort en direct de la commedia dell’arte iranienne.