La Chine est proche

Marco Bellocchio

Italie — fiction — 1967 — 1h47 — noir et blanc — vostf

Titre original La Cina è vicina Scénario Marco Bellocchio, Elda Tattoli Image Tonino Delli Colli Musique Ennio Morricone Montage Roberto Perpignani Production Vides Cinematografica Source Park Circus Interprétation

Glauco Mauri, Elda Tattoli, Paolo Graziosi, Daniela Surina, Pierluigi Aprà, Alessandro Haber, Claudio Trionfi, Laura De Marchi

Vittorio Gordini, professeur fortuné, aussi velléitaire qu’opportuniste, se voit désigné comme candidat par le parti socialiste unifié. Il fait appel, pour l’aider dans sa campagne, au jeune Carlo qui ne va pas tarder à tramer avec Giovanna, la secrétaire de Vittorio, de sordides complots bien éloignés de toutes considérations politiques.

« C’est un film rêvé pour retrouver le chemin des salles de cinéma sans quitter le climat révolutionnaire. Dieu sait si, dans Les Poings dans les poches, Bellocchio l’a contestée, la société bourgeoise de l’Italie provinciale contemporaine ! Et avec quelle frénésie trépidante. Ce n’était qu’un début, il continue le combat. Il s’attaque au même milieu, avec cette nuance dans la description de l’adversaire : la famille des Poings dans les poches tombait en décrépitude ; celle de La Chine est proche règne toute puissante, forte de ses titres, de ses domaines, de ses milliards, de sa religion, de sa culture, et cuirassée par l’hypocrisie d’une morale en contradiction avec les mœurs privées. »

Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 12  juin 1968