Vingt jours sans guerre

Alekseï Guerman

URSS — 35mm — noir et blanc — 1h40 — 1976

Titre original Dvadsiat dnei bez vojny Scénario Constantin Simonov Image Valery Fedossov Son T. Silaev Décors Evgueni Goukov Montage E. Makhankhova Production Studio Lenfilm Interprétation

Youri Nikouline, Liudmilla Gourtchenko, Alekseï Petrenko

Écrivain renommé et correspondant de guerre, Vassili Lopatine obtient de passer « vingt jours sans guerre ». Il arrive de Stalingrad à Tachkent où nombre de Moscovites et de Russes se sont repliés devant la percée allemande. Dans le train qui le débarque dans la capitale ouzbek, il remarque une femme qui ne parvient pas à réprimer ses sanglots. Vassili va revoir cette femme, Anna Nikolaevna, dont le père est à l’agonie et dont le mari l’a laissée avec leur enfant. Dans le studio de cinéma où il pénètre, Vassili découvre que les cinéastes, réfugiés de Moscou, réécrivent à leur façon la guerre ; il sent bien que la guerre, c’est autre chose, dont les mots ne pourront jamais rendre compte. Mais, par leur façon de filmer, les cinéastes soutiennent le moral des combattants et de l’arrière. Anna Nikolaevna travaille comme costumière dans un théâtre — également replié — de Moscou. Lopatine et elle apprennent à se connaître et, avant qu’il ne reparte pour le front, Anna Nikolaevna s’offre un soir à lui : ensemble, ils oublient la guerre, son horreur quotidienne. Ils ne savent pas s’ils vont se revoir un jour — la guerre les aura peut-être balayés —, mais ils se seront du moins aimés comme si cet amour avait été celui d’une existence entière — et pourtant il n’aura duré que trois jours.