Juliette Binoche, William Hurt, Stéphanie Buttle, Barbara Garrick, Paul Guilfoyle, Kent Broadhurst, Richard Jenkins, Matthew Burton
Henry, un psychanalyste américain désabusé, échange pour six semaines son appartement new-yorkais contre l’appartement à Belleville d’une danseuse parisienne, Béatrice.
« Un psy new-yorkais et une danseuse parisienne échangent leurs appartements. Akerman en profite astucieusement pour croiser le cinéma européen et la comédie américaine. […] Sur ce classique argument de comédie, […] Akerman va construire une double projection, un rêve de cinéma, un cinéma de rêve. Étiquetée “auteur européen”, elle se sert de son héroïne pour se projeter dans le monde, nouveau pour elle, de la comédie sophistiquée. […] En apprivoisant la comédie, Akerman n’a pas renoncé à ses principes. […] Avec ce Divan à New York qui raconte la réconciliation de deux personnages avec eux-mêmes puis avec les autres, elle lance un pont entre deux mondes, entre deux cinémas qui s’ignoraient. Le genre en sort revivifié, le regard d’Akerman profondément renouvelé et le spectateur hilare. […] Ajoutons enfin qu’il est agréable de retrouver une comédienne aussi douée que Juliette Binoche […]. Un bon point de plus à l’actif de ce film terriblement séduisant. »
Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles, 1er janvier 1996