Antonio Arcidiacono, Giuseppe Arcidiacono et les habitants d’Aci Trezza
Toni Valastro, pêcheur sicilien, vit dans un petit village où il assure péniblement la subsistance des siens. Sa famille – comme toutes les autres – est exploitée par les mareyeurs locaux qui fixent au plus bas le prix du poisson. Conscient de cette injustice, Toni persuade sa famille de travailler pour son propre compte…
« Nous avons vu La terre tremble à Venise, en 1948. Le film était passionnément attendu. Mais une cabale était prête. Les messieurs en smokings blancs, les dames couvertes de bijoux qui constituent le public du festival sont l’émanation directe de cette société féodale et financière contre laquelle s’insurge Visconti. Le film durait trois heures. Il parlait le sicilien, qui est une langue encore plus incompréhensible que le provençal pour les Parisiens. Ce fût une bataille d’Hernani. Le film que je vis alors – sans rien comprendre à son dialogue – était admirable. La terre tremble est bien comme Les Amants diaboliques un film clef pour l’histoire du cinéma italien. »
Georges Sadoul, Les Lettres françaises, 24 janvier 1952